Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) soutenue par le conseil des présidents a dénoncé cette semaine le retard criard constaté dans l’exécution des travaux de construction de voies publiques au Togo. La députée à l’assemblée nationale déplore que les retards dans les travaux engendrent un ralentissement notable des activités économiques dans les zones concernées. Elle exhorte le gouvernement, le parlement et la cour des comptes à se saisir du dossier.
La sortie de Mme Adjamagbo-Johnson fait suite à une visite qu’elle a effectuée le vendredi 28 février dernier sur certains chantiers des voiries à Lomé. Dans un laps de temps, la secrétaire générale de la CDPA avait visité le Boulevard Mobutu, la Rue des Handicapés, rue atlantique y compris sa bretelle sur la rue Litimé piloté par ICC; l’Avenue Tchaoudjo, rue des Robinets y compris sa bretelle sur rue Tévetias, du Boulevard Houphouët Boigny et la Rue Maria Auxiliadora.
Des travaux en souffrance
A l’heure du bilan, la députée du Grand Lomé note des retards généralisés et des absences d’activité sur plusieurs chantiers. Certains affichent des niveaux d’avancement faibles malgré une consommation excessive des délais alors que d’autres sont suspendus faute de financements.
« En raison de paiements en attente, les entreprises adjudicataires sont en difficultés financières ce qui impacte directement l’exécution des travaux. Ainsi les travaux connaissent d’importants retards et
sont, pour la plupart, à l’arrêt en raison de blocages financiers et administratifs. La majorité affiche des taux d’avancement inférieurs à 50%, alors que les délais sont largement dépassés, atteignant parfois plus de 250% du temps initialement prévu », a-t-elle déclaré au cours d’une conférence mercredi.
Mme Adjamagbo-Johnson accuse le gouvernement de n’avoir pas honoré son engagement vis-à-vis des entreprises.
« Le gouvernement n’a-t-il pas sécurisé les fonds nécessaires dès la signature des marchés et pourquoi? Notre pays, le Togo est-il encore solvable ? Comment un gouvernement responsable peut-il se permettre d’accumuler des dettes internes de plusieurs années au point de mettre en péril les entreprises et sans anticiper sur les conséquences économiques et sociales des arrêts des travaux sur une longue durée ? », s’est interroge-t-elle.
Brigitte Adjamagbo et la DMP exigent des mesures fortes
Pour la DMP, à cause de l’arrêt des travaux, on observe des risques sanitaires dus à la stagnation des eaux de pluie, ainsi que des accidents tragiques comme en témoigne le décès malheureux d’un enfant sur l’avenue du Tchaoudjo.
« Cette situation est pénible partout pour les riverains des voies en cours d’aménagement. Sur la rue Auxiliadora par exemple, les ménages sont privés d’eau et d’électricité depuis deux ans à cause des travaux et partout ailleurs, les véhicules ont du mal à circuler », déplore la Dynamique.
Face à tout cela, la DMP réclame au parlement la mise en place d’un suivi parlementaire rigoureux et systématique des projets publics, garantissant ainsi une gestion plus efficace et transparente des ressources de l’état ; demande à la Cour des comptes la réalisation d’un audit approfondi des projets d’aménagement d’infrastructures.
Ceci pour permettre à chacun d’en tirer des leçons et aux maîtres d’ouvrage des administrations de l’État et des collectivités territoriales d’assurer une utilisation plus rationnelle, rigoureuse et efficace des fonds publics.
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