L’organisation régionale africaine de la Confédération syndicale internationale (CSI-Afrique) tient un atelier d’échanges et de partage d’expériences à Lomé. Les travaux ont démarré lundi et se poursuivent jusqu’au mardi prochain sur la question de l’employabilité des jeunes en Afrique. L’activité entre dans le cadre de la Journée Internationale de la Jeunesse, célébrée chaque 12 août.
L’atelier rassemble des jeunes leaders et activistes des syndicats membres de la CSI-Afrique, des représentants des organisations de jeunesse et des associations étudiantes, et des partenaires stratégiques et organisations de la société civile. Ils viennent tous des pays de la sous-région.
La rencontre se déroule autour du thème : « Renforcement du pouvoir syndical pour une meilleure employabilité des jeunes en Afrique ».
Les jeunes africains et leur employabilité
Les participants travaillent à renforcer les capacités des jeunes africains en matière d’employabilité et de pouvoir, à travers l’échange de bonnes pratiques et d’expériences.
Les travaux sont structurés autour de sessions plénières, ateliers thématiques, panels de discussion et moments de réseautage informel. Les participants se partagent leurs expériences et proposent des solutions innovantes aux défis qu’ils rencontrent.
« Nous sommes ici pour identifier et échanger sur les initiatives réussies mises en œuvre par différents syndicats africains pour améliorer l’employabilité des jeunes. Nous trouvons des moyens pour faciliter les échanges entre les jeunes de différentes régions sur les défis liés à l’employabilité. Il est aussi question de partager des expériences et des stratégies de renforcement du pouvoir des jeunes », a fait savoir Djibrina Sammaila, membre de la confédération nationale des travailleurs du Niger.
Les inquiétudes de la CSI-Afrique
Selon la CSI-Afrique, la plupart des jeunes d’Afrique n’ont pas de perspectives économiques stables. Sur les près 420 millions de jeunes de 15 à 35 ans, le tiers est sans travail et découragé, un autre tiers est occupé dans des emplois précaires, et le 6e seulement bénéficie d’un emploi salarié. Elle indique notamment que les jeunes doivent affronter un chômage deux fois plus élevé que celui des adultes, une situation qui varie fortement d’un pays à l’autre.
En ce qui concerne la Journée Internationale de la Jeunesse de cette année, elle a porté sur le thème : « Le progrès à portée de clic : la jeunesse et le secteur numérique au service du développement durable ».
La célébration de cette journée a mis en lumière le rôle des jeunes en tant qu’accélérateurs de la digitalisation.
Les membres de l’organisation régionale africaine de la Confédération syndicale internationale reconnaissent le pouvoir transformateur des technologies numériques dans le façonnement de l’avenir de l’Afrique.
« Les jeunes doivent être à l’avant-garde de ce changement, en apportant des idées novatrices et des approches créatives pour relever nos défis. Pour rester vital et pertinent au 21ᵉ siècle, le mouvement syndical doit intégrer les outils numériques à ses stratégies afin de booster ses capacités de syndicalisation, de communication et de plaidoyer », a martelé Akhator Joel Odigie, secrétaire général de cette organisation régionale africaine.
Rappelons que les syndicats, en tant qu’organisations de défense des travailleurs, facilitent l’accès à la formation professionnelle.