La Synergie des travailleurs du Togo (STT) a invité mardi le gouvernement togolais à ouvrir un cadre de discussion dans les plus brefs délais pour trouver les solutions durables et consensuelles dans la sincérité aux problèmes de toutes les corporations, tant du public, du privé, du parapublic que de l’informel.
Nadou Lawson, la Secrétaire générale de la STT a expliqué au cours d’une conférence de presse que son organisation a suspendu ses mouvements depuis le 8 avril 2015 pour donner la chance aux discussions.
« Mais le constat est que le ministre de la Fonction publique, du travail et de la réforme administrative, Gilbert Bawara va de dilatoire en dilatoire et veut organiser un dialogue social dit inclusif » en lieu et place d’une table de discussion autour de laquelle les revendications posées par les travailleurs dans leur plateforme de 2013 pourront être soldées », a-t-elle indiqué.
La STT n’est pas du tout d’accord avec la sortie médiatique faite il y a quelques jours sur la télévision togolaise (TVT) par le ministre Bawara et son collègue des Enseignements primaire et secondaire, Komi Tchakpele.
Selon cette centrale syndicale, il s’agit simplement d’une sortie qui vient cristalliser davantage les positions. La STT fustige l’empêchement des réunions de la Coordination des syndicats de l’éducation du Togo (CSET) dans plusieurs localités en violation des conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT).
Nadou Lawson estime que cette méthode de résolution des conflits sociaux non seulement n’est pas de nature à concilier les points de vue ni les positions des uns et des autres autour des intérêts défendus.
« C’est une méthode qui traduit le mépris des autorités à l’égard des travailleurs et n’augure pas d’un apaisement du front social dont la grogne actuelle des enseignants n’est qu’un signe avant-coureur », insiste Mme Lawson.
La STT condamne le non-respect par le gouvernement des engagements pris dans les différents cadres de discussions. Attitude qui expliquerait les conflits sociaux de ces dernières années.
En effet, selon la Synergie, la méthode gouvernementale fait que les responsables syndicaux qui siègent dans ces différents cadres paraissent aux yeux de leurs mandants, inactifs et de connivence avec le gouvernement.
La STT menace de déclencher ses mouvements si les discussions ne sont pas ouvertes dans les meilleurs délais.