Claude Pelelem, professeur d’Allemand arrêté lundi à Kara et emmené au Service de Recherches et d’Investigation (SRI) de la gendarmerie nationale à Lomé vient de recouvrer la liberté. L’enseignant, point focal de la Synergie des travailleurs du Togo (STT) à Kara a été interpellé alors qu’il observait le mot d’ordre de grève de cette centrale syndicale. Les raisons de son arrestation ne sont toujours pas connues. Il a remercié ses camarades qui ont monté la garde pour sa libération et demande aux syndicats de rester mobilisés pour la libération d’autres enseignants et parents d’élèves arrêtés et détenus par les forces de l’ordre.
Claude Pelelem est libéré mais est obligé de comparaître chaque premier lundi du mois devant le juge d’instruction du 2è cabinet d’instruction de Lomé.
L’enseignant à sa sortie de prison a fait part de son inquiétude concernant l’arrestation et la détention de plusieurs de ses collègues enseignants notamment les sieurs Soumdjolo, Assoukoulim, et Lemou.
Il exige que l’affaire en question se règle promptement pour que la quiétude revienne dans le rang des syndicalistes.
« Je suis navré de savoir que pour ma détention dont les chefs d’accusation ne sont pas vraiment établis, des parents sont emprisonnés derrière moi. Ça me fait vraiment mal », a-t-il dit au sortir des locaux du SRI.
M. Pelelem exhorte les siens à accorder la même attention aux autres enseignants et parents d’élèves illégalement détenus afin qu’ils recouvrent la liberté sous peu.
{loadmoduleid 210}
L’arrestation du point focal de la Synergie des Travailleurs du Togo (STT) à Kara a failli mettre la ville en feu et en sang mardi. Après la coordination de la Synergie qui a donné un ultimatum au gouvernement, ce fut le tour des élèves qui ont occupé les rues pour exiger la libération de leur professeur. Mais ils ont été empêchés par un déploiement militaire.
Certainement que tous ces facteurs ont joué à la libération du sieur Pelelem par le SRI pour une décrispation de la tension.
Le SRI est décidement au centre de toutes les attentions ces derniers jours. Ce même service avait arrêté et détenus le Professeur Majesté Ihou-Wateba ainsi que deux étudiants de la Faculté des sciences de la santé (FSS) dans une affaire de manipulation de notes. Il finira par les libérer dans la soirée de lundi après de multiples dénonciations.
Signalons par ailleurs que la grève à laquelle la STT a appelée se poursuit jeudi dans toutes les localités du Togo. La centrale syndicale exige la libération des autres enseignants arrêtés et la satisfaction de sa plateforme revendicative.