Yas Porto

Cedeao : Dr Foly Gada Ekue analyse les coups d’Etats

Louis KAMAKO
3 Min Read
Dr Foly Gada Ekue

La CEDEAO fait face à une recrudescence de coups d’État dans ses États membres, remettant en cause la stabilité régionale. Ces crises politiques fragilisent ses efforts d’intégration et de gouvernance démocratique, posant d’importants défis à sa mission de paix, de sécurité et de respect des institutions constitutionnelles. A l’heure où les voies s’élèvent davantage pour faire face à ce défi, Dr Foly Gada Ekue estime que les coûts d’État sont une étape, pas une fatalité.

Loin d’être de simples charges budgétaires ou une conséquence d’une mauvaise gouvernance, les coups d’Etat, sont selon Dr Ekue, avant tout le symptôme visible de mutations profondes que traverse l’État moderne dans la sous-région ouest-africaine.

- Advertisement -

Le directeur de l’Institut d’Etudes Stratégiques (IES) de l’Université de Lomé se montre d’ailleurs optimiste en annonçant la fin prochaine de cette phase critique de l’histoire politique de l’Afrique.

« Les coûts d’État actuels, qui ont commencé en 2018, vont s’estomper bientôt », a pronostiqué Dr Ekue la semaine dernière, en marge  d’un colloque universitaire sur l’intégration ouest-africaine, tenu à l’Université de Lomé.

Une crise nécessaire à la transformation de l’État

Il explique que les coûts d’Etat ne doivent pas être compris uniquement dans une logique comptable ou conjoncturelle.

- Advertisement -

« Les coûts d’État sont le reflet de crises qui ont pour vocation d’améliorer et de briser, de sauter des verrous, que le courage politique n’arrivait pas à sauter », a renseigné l’historien, enseignant-chercheur des universités du Togo.

Il évoque  les blocages institutionnels, sociaux ou encore économiques que les réformes traditionnelles n’ont jamais réussi à résoudre faute de volonté ou de capacité politique. Ainsi, selon lui, ces périodes de turbulences sont inévitables dans le processus de refondation des structures publiques.

- Advertisement -

Dr Ekue voit dans ces crises une chance inédite pour repenser les fondements de l’État et initier des dynamiques nouvelles qui favorisent une meilleure gouvernance, une intégration plus efficiente et une redistribution plus équitable des ressources.

« Nous passerons le cap des coûts d’État et nous rentrerons dans une zone de stabilité », a-t-il affirmé avec conviction.

Cliquez-ici pour nous rejoindre sur notre chaîne WhatsApp

Share This Article