Des Organisations de la société civile togolaise poursuivent la lutte contre la prolifération des carrières illicites de sable dans certaines localités du pays. Après avoir été à l’origine de la fermeture de trois de ces carrières, cinq (5) organisations reviennent à la charge pour interpeller les autorités sur les nouveaux sites d’Akoumapé, Avéta etd’ Abobo-Sagonou. Face à la presse lundi, elles ont dénoncé un drame environnemental et par ricochet la violation des droits humains.
Selon les OSC, il y a un développement anarchique des carrières sauvages d’exploitation de sable dans les localités d’Akoumapé, Avéta et Abobo-Sagonou au sud Togo.
Sur ces sites où elles disent s’être rendues, il a été découvert de vastes domaines exploités avec des outils rudimentaires pour la plupart, et sans aucune étude d’impact environnemental et social préalable.
A Akoumapé par exemple, on y trouve plus de quatre sites sur lesquels de grosses fosses sont creusées pour l’extraction du sable et qui sont abandonnés au fur et à mesure que l’exploitation touche à sa fin.
Ailleurs, signale, Pacôme Dosseh Sohey, président du CRAPH, ce sont des terres cultivables qui sont dévastés et des arbres abattus anarchiquement. Sur des sites, des femmes travaillent sans aucune mesure de sécurité, la plupart du temps avec leurs enfants au dos ou laissés à la lisière des fosses.
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L’extraction à ciel ouvert du sable, la plupart du temps dans les différentes localités est cautionnée par les autorités administratives.
« Pour les cas en question, il nous a été signalé que ces acteurs illégaux sont de connivence avec les autorités locales ainsi que certains commis des services compétents, notamment, les mines et l’environnent », lit-on dans la déclaration liminaire des OSC.
Nouveau Citoyen, Comité de Réflexion et d’Action pour la Promotion des Droits de l’Homme (CRAPH), Novation Internationale, SP-BT et AJAAH lancent un appel aux autorités compétentes pour le respect du communiqué conjoint du 14 août 2017 relatif à la multiplication inquiétante des carrières sauvages illicites.
Elles demandent aussi au gouvernement d’infliger dans sanctions rigoureuses aux auteurs des carrières sauvages afin de mettre fin à « un drame environnemental ».
Rappelons que les campagnes de dénonciation des OSC ont abouti en 2017 à la fermeture de trois sites d’exploitations de sable installés le long du littoral à Dévikinmé, Nimagnan et Alogavi.