Le Bureau des Nations Unies pour les affaires de désarmement (UNODA) veut renforcer la mise en œuvre de la Convention sur les Armes Biologiques (CAB) au Togo. Un atelier a été organisé jeudi à Lomé à travers l’Unité d’appui à l’application de la Convention sur l’Interdiction des Armes Biologiques (BWC ISU) et le Centre Régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique (UNREC). Il était question de sensibiliser les parties prenantes sur la législation nationale et sur la soumission régulière du rapport sur les Mesures de confiance dans le cadre de la convention.
« Nous sommes réunis aujourd’hui dans le but d’échanger sur une problématique cruciale et planétaire, celle de la prolifération des armes biologiques. La pandémie de COVID-19 démontre la vulnérabilité collective des Etats face aux maladies et met en lumière la nécessité des renforcements pour garantir une meilleure riposte mondiale aux problèmes biologiques tels que l’émergence de nouveaux virus, qu’ils aient ou non une origine naturelle », a exprimé Dr Marin Kokou Wotobe, représentant du ministère de la santé, de l’hygiène publique et de l’accès universel aux soins.
L’atelier bénéficie également de l’appui de l’Institut National d’Hygiène du Togo (INH-Togo). Il est l’occasion de présenter les recommandations élaborées pour le Togo dans le cadre du projet d’assistance pour l’Afrique. Des orientations pratiques ont été également données pour participer aux mesures de confiance en utilisant les formulaires de déclaration types.
L’activité a réuni des experts internationaux de l’UNODA et du Centre de prévention et de contrôle des maladies en Afrique (CDC), de l’Union Africaine. Une trentaine d’experts et représentants officiels du Togo ayant un rôle dans la mise en œuvre de la Convention étaient également présents.
Les différents aspects des Armes Biologiques
Ils ont passé en revue plusieurs domaines de la convention dont les aspects de biosécurité, de bio sûreté, ainsi que de non-prolifération des armes de destructions massive à savoir nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques (NRBC).
« Cet atelier permettra un renforcement du niveau de préparation des autorités nationales togolaises en charge des questions de sécurité, de santés publiques, vétérinaires, agricoles et environnementales dans la gestion de crise », a fait savoir le Directeur de l’UNREC, Anselme Yabouri.
Selon M. Yabouri, la tragédie causée par l’épidémie d’Ebola en 2014 et 2015 en Afrique de l’Ouest, ainsi que la pandémie de Corona Virus contribuent à susciter un regain d’intérêt pour les questions d’assistance, de réponse et de préparation.
La Convention sur des Armes Biologique (CAB), dont le Togo est partie depuis le 10 Novembre 1976 est le premier traité multilatéral de désarmement à bannir la mise au point, la fabrication et le stockage de toute une catégorie d’armes de destruction massive. Elle est entrée en vigueur le 26 mars 1975.
La CAB est l’un des 3 piliers fondamentaux soutenant les efforts de la communauté internationale contre les armes de destruction massive. De même, elle fournit l’opportunité de bénéficier d’assistance pour le développement des capacités nationales dans des domaines tels que l’éducation, la surveillance des maladies, la détection, le diagnostic et le contrôle des maladies transmissibles. La CAB compte à ce jour 183 Etats parties.