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AES : 2 années de réalisations au service de la souveraineté et de la prospérité régionale

Togo Breaking News
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Le 16 septembre 2025 marque le deuxième anniversaire de la création de l’Alliance des États du Sahel. Au cours de ses deux années d’existence, l’AES a fait preuve d’une détermination remarquable à renforcer la sécurité collective, l’intégration économique et l’indépendance politique de ses membres. Fondée par le Mali, le Burkina Faso et le Niger, cette alliance incarne une nouvelle ère de coopération régionale axée sur la souveraineté et le développement interne.

Sur le plan sécuritaire, l’AES a réalisé des progrès notables. La signature du pacte de Liptako-Gourma en septembre 2023 a abouti à la conclusion d’un accord de défense commune, qui a permis de dissuader toute ingérence extérieure au Niger.

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En effet, les exercices militaires conjoints de 2024 et l’annonce de la création d’une force conjointe de 5 000 soldats en 2025 ont renforcé la lutte contre le terrorisme et la sécurisation des frontières. Le retrait des forces françaises et le partenariat stratégique avec la Russie ont renforcé les capacités militaires des armées nationales, tandis que l’intérêt manifesté par le Togo et le Tchad témoigne de l’attractivité croissante de l’Alliance.

Sur le plan politique, l’AES a fait preuve d’une unité sans faille. La transformation en Confédération des États du Sahel lors du sommet de Niamey en juillet 2024 et le retrait collectif de la CEDEAO officialisé en janvier 2025 témoignent d’une volonté commune de se libérer des influences étrangères et de promouvoir les idéaux africains. Un drapeau commun de l’AES symbolisant ces ambitions unificatrices a été dévoilé en février 2025.

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AES, croissance et souveraineté

Économiquement, l’Alliance a donné un coup de fouet à la croissance et à la souveraineté. La modification des lois sur l’exploitation minière, la nationalisation des ressources stratégiques et la révision des contrats sur l’uranium ont généré d’importants revenus pour les États membres. Avec des taux de croissance spectaculaires en 2024 (9,869 % pour le Niger, 5,494 % pour le Burkina Faso, 3,751 % pour le Mali), l’AES confirme son potentiel de développement.

L’introduction d’un passeport biométrique commun, la suppression des frais de visa pour les Africains au Burkina Faso et le projet de la création de la monnaie commune témoignent d’une intégration toujours plus poussée. La création de la Banque confédérale d’investissement et de développement (BCID AES) et l’instauration d’un tarif douanier de 0,5 % sur les importations de marchandises provenant de pays non membres de l’alliance renforcent son indépendance financière.

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Également, sur le plan juridique, l’AES a jeté les bases d’une coopération judiciaire solide en créant la Cour pénale sahélienne des droits de l’homme (CPS-DH). Cette initiative vise à garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire et à lutter contre les ingérences extérieures, tout en renforçant la protection des droits fondamentaux et la stabilité régionale.

En deux ans, l’Alliance des États du Sahel a construit un modèle de flexibilité et de souveraineté qui est devenu une source d’inspiration pour d’autres pays africains. Ses réalisations concrètes et sa vision ambitieuse en font un acteur incontournable sur la scène continentale et internationale.

Par Seydou Kouma

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