L’autonomisation économiques des femmes et les violences basées sur le Genre (VBG) étaient au centre d’une rencontre, tenue le 17 décembre dernier à Paris. L’activité était organisée par le ministère français chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances. Le Togo y était représenté la ministre de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, Adjovi Lolonyo Apédoh-Anakoma. Les participants ont évoqué la nécessité d’éliminer les obstacles à l’autonomisation des femmes en Afrique et partagé leurs expériences.
Les travaux de cette rencontre ont été marqués par 2 tables rondes. Le 1er avait pour thème : « la lutte contre les obstacles persistants à l’autonomisation des femmes en Afrique » et le second : « les leviers d’action pour la réalisation des potentiels féminins et la réponse aux défis de demain ».
Le Bénin, le Cap-Vert, la Cote d’Ivoire, le Sénégal et le Togo participaient à la rencontre. Occasion pour les participants de réaffirmer leur engagement en faveur de la promotion et du renforcement de l’égalité entre les femmes et les hommes, comme annoncé lors du forum Génération Egalité au mois de juin dernier. Parmi eux, Adjovi Lolonyo Apédoh-Anakoma, la Ministre de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation.
Pour les organisateurs de la rencontre, l’éducation des filles et l’autonomisation économique et financière des femmes en Afrique est l’une des clés de l’émancipation des femmes et du renforcement de l’égalité sur le continent. Leur participation à la vie citoyenne et politique doit aussi être renforcée, afin d’améliorer leur représentativité.
Au sujet de la lutte contre les obstacles persistants à l’autonomisation des femmes en Afrique, il a été question de la mobilisation pour réaffirmer l’engagement politique des pays en faveur des droits fondamentaux des femmes, sans lesquels aucune autonomisation économique n’est garantie.
Les participants ont insisté sur la nécessité de lutter contre les violences faites aux femmes, d’éliminer l’écart salarial, de renforcer l’Economie rurale et informelle ainsi que l’entreprenariat féminin.
Pour l’autonomisation des femmes et contre les VBG
Intervenant au nom du Togo, Adjovi Lolonyo Apédoh-Anakoma a indiqué que les violences faites aux femmes et aux filles, au-delà d’être une injustice sociale, constitue un frein aux économies nationales, et hypothèque l’avenir de nos sociétés.
Elle a relevé des actions diversifiées entreprises par le Togo pour protéger les femmes, les filles et les enfants contre toutes les formes de violences. Mme Apédoh-Anakoma a cité notamment la construction de maisons de la femme et de maisons de justice, la mise en place de centres d’écoute et de conseils aux victimes des violences basées sur le genre, l’intégration des questions de violences faites aux femmes et aux filles dans les programmes d’enseignement au cours primaire et secondaire et dans les curricula de formation du personnel enseignant.
Elle a évoqué également la réalisation des études sur les violences basées sur le genre, la mise en place d’un centre de services intégrés équipé d’un numéro vert de dénonciation, pour la prise en charge des victimes de violences basées sur le genre, la création d’une commission nationale de lutte contre la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, la mise en place de cadre de concertation des acteurs du genre et de promotion de la femme. De même, la ministre a fait cas de la prévention et la prise en charge des fistules obstétricales, la lutte contre les mutilations génitales féminines.
Mme Apédoh-Anakoma a reconnu que de nombreux défis restent encore à relever.
« Afin de fournir des réponses holistiques face au phénomène des violences basées sur le genre, il est souhaitable de renforcer les efforts, notamment dans les domaines ci-après : La lutte contre les pesanteurs socioculturelles , le maintien et la promotion des filles au sein du système éducatif, la poursuite et l’amélioration des programmes d’alphabétisation, surtout à l’endroit des femmes, le renforcement des stratégies d’autonomisation de la femme, en vue d’améliorer son pouvoir économique, l’amélioration du niveau de participation des femmes dans les instances de prise de décision en matière de gouvernance publique », a-t-elle déclaré.
Pour la ministre de Faure Gnassingbé, la rencontre de Paris constitue pour le Togo, une occasion pour échanger et s’inspirer des diverses expériences des autres pays. Elle a appelé à une coopération agissante entre les pays pour l’atteinte des objectifs poursuivis.