Le président du Groupe parlementaire UNIR a expliqué mardi la démarche de l’Assemblée nationale et de la majorité parlementaire qui a consisté à nommer 4 des 5 représentants de la Coalition de 14 à la CENI. Pour Christophe Tchao, il n’est pas bienséant de laisser continuer le blocage à la CENI. L’ancien ministre explique qu’en attendant une réaction du Comité de suivi sur le droit de siège de l’UFC à la CENI, il faut compléter l’institution en charge des élections pour la poursuite du processus électoral.
Lundi, l’Assemblée nationale a procédé à la nomination de 4 représentants de l’opposition parlementaire sur les 5 proposés par la coalition des 14 partis politiques de l’opposition pour rééquilibrer la CENI.
Une nomination qui s’était déroulée dans un cafouillage totale alors que les députés de l’opposition boycottaient les travaux, dénonçant une immixtion dans le choix de ses représentants et un passage en force.
Intervenant mardi sur Radio Victoire, Christophe Tchao est revenu sur la démarche et les raisons qui ont expliqué la nomination des 4 commissaires par les députés du pouvoir.
« L’UFC est au terme de notre règlement intérieur un parti parlementaire de l’opposition et c’est à ce titre que ce parti avait déjà présenté une candidature lorsque l’appel avait été lancé pour occuper la CENI. Maintenant, le problème n’a pas été clairement spécifié par le comité de suivi. Aujourd’hui, l’ANC à travers un courrier a saisi le comité de suivi pour lui dire qu’on est en face d’une situation et l’UFC également a saisi le même comité de suivi. Ce qui veut dire que tout le monde reconnaît qu’il y a un problème. Alors nous nous sommes dits qu’il faut nommer les 4 membres qui ne sont pas encore élus et qui ne posent pas de problème en attendant que le comité de suivi de la CEDEAO se réunit pour régler le cas du seul siège qu’occupe l’UFC, parce qu’on ne peut pas bloquer l’institution. Du moment où les deux partis ont saisi le comité de suivi, on attend que ce comité en retour se prononce pour que tout le monde soit situé », avance le Président du groupe parlementaire de l’Union pour la République (UNIR).
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L’ancien ministre estime qu’il est important que les représentants de C14, déjà désignés rejoignent la CENI afin de participer au processus électoral en cours dans le pays.
« La CENI doit aller jusqu’aux élections ce qui veut dire qu’il y a du travail. Donc il est important que les représentants de la C14 nominés aillent à la CENI. Ils vont examiner ce qui a été fait jusqu’à ce jour, s’ils ont des contributions et des suggestions à apporter, bien sûr que la CENI les prendra en compte avec beaucoup d’intérêts », a ajouté M. Tchao.
Mais l’opposition dénonce un passage en force du pouvoir de Faure Gnassingbé et affirmer qu’aucun représentant de la Coalition ne prêtera serment si le poste restant n’est pas attribué à Francis Pédro Amuzun.
L’intervention du Comité est attendue dans les prochains jours pour décanter la situation.