Le changement de constitution est condamné par plusieurs partis politiques de l’opposition et des organisations de la société civile. Mais l’Alliance Citoyenne des Organisations de la Société Civile pour la Démocratie et l’Etat de Droit (ACOSC-DED) salue l’initiative et félicite les initiateurs d’un tel projet pour » leur sens élevé de patriotisme ».
Dans une déclaration rendue publique mercredi, ACOSC-DED a témoigné sa solidarité et son soutien sans réserve aux députés porteurs du texte de la révision constitutionnelle pour avoir mis à la disposition du Togo, une Constitution digne des nations modernes démocratiques et émergentes.
Pour cette organisation, la révision vise à doter notre pays d’un arsenal juridique fondamental moderne permettant au Togo de changer de régime politique à savoir, passer d’un régime semi-présidentiel à un régime parlementaire. Pour elle, les systèmes démocratiques initiés en Afrique dans les années 90 et exigeant la limitation des mandats et l’alternance au pouvoir ont montré des limites.
« la désignation et le rôle du chef de l’Etat, supposés dans le système semi-présidentiel comme le véritable chef de l’exécutif, posent de sérieux problèmes engendrant des contestations des pertes en vies humaines et des destructions massives de biens et d’infrastructures », croit savoir cette organisation qui soutient que les députés ont agi en toute légitimité et légalité sur base de l’article 52 de la constitution.
Appel de ACOSC-DED
L’Alliance Citoyenne des Organisations de la Société Civile pour la Démocratie et l’Etat de Droit (ACOSC-DED) soutient que la révision constitutionnelle, n’est guidée que par le souci d’améliorer la gouvernance dans un contexte de stabilité politique. Cela devrait avoir pour incidences : la prévisibilité politique, des gouvernements stables susceptibles d’honorer leurs engagements et obligations, la confiance des investisseurs nationaux et étrangers.
Partant, l’ACOSC-DED dit inviter « tous les acteurs politiques à apporter leur adhésion à ce texte historique et novateur » affirmant ne plus vouloir de Constitution génératrice de conflits.
« Nous voulons un nouveau contrat social qui réponde mieux aux valeurs, aussi bien de démocratie que de paix, de sécurité et de fraternité », écrit l’organisation qui appelle les togolais à une grande mobilisation citoyenne pour l’avènement effectif de la nouvelle constitution querellée.
D’après les acteurs de l’ACOSC-DED le texte serait « favorable à une plus grande implication des citoyens, y compris jeunes et femmes, dans la vie politique et les processus de décisions ».
L’ACOSC-DED est composé des associations comme le Réseau Africain pour la lutte Contre la Torture (RACTO); la Ligue Togolaise pour la Démocratie et la Bonne Gouvernance (LTDB); le Mouvement des Journalistes Togolais pour la Transparence des Urnes (MJTU); l’Association Togolaise de Lutte contre le Harcèlement Sexuel en Milieu Scolaire (HASMISCO); le Réseau Africain pour le Leadership Féminin, l’Association Togolaise des Défenseurs des Droits de l’Homme (AT2DH); le Collectif Togolais de lutte contre la Gabegie et la Fuite des Capitaux au Togo (CTLGFC-TOGO).
Avant la sortie de cette organisation, 16 associations et 19 partis politiques ont constitué un front dénommé « Touche pas à ma constitution » pour contester le changement de la constitution.