Les questions de sécurité maritime restent une préoccupation dans le Golfe de Guinée. Elles étaient encore au centre d’un séminaire sous-régional ouvert le 9 mai dernier à l’Académie des sciences et techniques de la mer (ARSTM) à Abidjan. Les travaux portaient sur un sujet particulièrement important pour le golfe de Guinée à savoir: le sauvetage et la recherche en mer.
Près de 20 auditeurs, en provenance de 11 pays du golfe de Guinée et de Djibouti ont pris part à ce séminaire qui a permis de renforcer leurs capacités sur le sauvetage et la recherche (SAR). Le but étant de les emmener à mieux coordonner les secours en mer.
Ce séminaire fait suite à une formation de premier niveau organisée au mois de novembre 2021 par l’école SAR de l’Institut de sécurité maritime interrégional (ISMI). Ce séminaire de niveau 2 soutenu par la Côte d’Ivoire et financé par la coopération française via la Direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD), a permis d’abord à la fois les aspects théoriques et pratiques pour coordonner efficacement les secours..
Durant la formation, les participants ont été s’instruis davantage sur l’organisation du sauvetage et la recherche en Mer. Un domaine normé désormais et qui répond à des conventions internationales qui en fixent le cadre.
Les auditeurs ont tiré le meilleur de cette formation en vue de contribuer à augmenter des centres nationaux dédiés aux opérations SAR, action fondamentale pour la sauvegarde de l’économie maritime.
Le besoin pour les Etats côtiers de disposer de gens bien formés dans les centres de recherche et de sauvetage en mer et ainsi, répondre efficacement aux appels de détresse, est bien réel.
Pour le coordonnateur régional de l’Action de l’Etat en mer dans le Golfe de Guinée, « le sauvetage en mer ne s’improvise pas, il nécessite des savoir-faire technique et beaucoup d’entrainement ».
« Il importe d’acquérir les connaissances théoriques d’une part (réglementations internationales et nationales, procédures, anglais maritime, notions de météorologie marine, connaissance de la zone etc) et d’autre part, les savoir-faire pratiques (utilisation des cartes marines, mise en œuvre des radeaux de survie, utilisation des moyens de communications…) », a déclaré Guillaume Turquet de Beauregard.
Golfe de Guinée, la zone des enjeux
Le golfe de Guinée présente de forts enjeux en matière de sécurité maritime. C’est un carrefour maritime parmi les plus fréquentés au monde. La navigation de commerce, les activités off-shore ou la pêche industrielle et artisanale sont des activités à risque.
Ce faisant, le traitement des détresses en mer doivent ainsi pouvoir trouver des réponses appropriées de la part des Etats côtiers. D’où l’organisation fréquente de ces séminaires de formation.
Notons que 12 pays d’Afrique de l’ouest et du Centre étaient représentés à ce séminaire. Il s’agit du Bénin, du Cameroun, Congo, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, de Guinée Conakry, du Libéria, de la Mauritanie, du Sénégal, de Sierra Leone, du Togo) mais également Djibouti pour le compte de l’Afrique de l’Est.