Le sommet Italie-Afrique s’est déroulé lundi à Rome (Italie). Occasion pour les autorités italiennes d’annoncer le lancement du « plan Mattei » pour freiner l’immigration des jeunes africains vers l’Europe. Robert Dussey, le ministre togolais des affaires étrangères a pris activement part aux travaux, au nom de Faure Gnassingbé.
C’est le Premier ministre italien, Giorgia Meloni qui a dévoilé le plan tant attendu visant à renforcer les liens économiques, à créer une plateforme énergétique pour l’Europe et à freiner l’immigration. Elle a alors appelé à un nouveau partenariat avec l’Afrique.
Lors du sommet le dirigeant italien a présenté une série d’initiatives, promettant un montant initial de 5,5 milliards d’euros (5,95 milliards de dollars), y compris des garanties de l’État.
En dehors du président de la Commission de l’Union africaine, 45 États africains étaient représentés à divers niveaux à ce sommet Italie-Afrique. Le Togo était représenté par son ministre des affaires étrangères, Prof Robert Dussey.
Italie-Afrique et le Plan mattei
L’Italie a annoncé le « plan Mattei », du nom du défunt Enrico Mattei, fondateur de la société pétrolière d’État Eni. Le Premier ministre italien a indiqué que son gouvernement solliciterait l’aide du secteur privé et d’organisations internationales telles que l’Union européenne. Plus de 5 milliards d’euros devront être alloué au plan au cours des cinq à sept prochaines années.
Mme Meloni a également déclaré que l’Europe devait renforcer l’industrie et l’agriculture en Afrique pour renforcer les économies locales, afin de convaincre les jeunes Africains mécontents de ne pas migrer vers le nord.
Elle a défini 5 domaines prioritaires pour son plan : l’économie et les infrastructures, la sécurité alimentaire, la transition énergétique, la culture et la formation, les migrations et la sécurité.
« Il faut abandonner l’attitude paternaliste ou prédatrice à l’égard du continent pour une coopération paritaire », a-t-elle martelé lors du sommet Italie-Afrique.
Dans les mois à venir, des pays africains seront désignés comme « pays pilotes » pour bénéficier d’investissements stratégiques visant à lancer les premiers projets dans les domaines des infrastructures, de l’accès à l’eau et à l’électricité, des transports, de l’agro-industrie et surtout de l’énergie.
Ainsi, un centre de formation professionnelle sur l’énergie renouvelable est prévu au Maroc alors que la Côte d’ivoire devrait abriter un centre dans le secteur de la santé.