La ville de Niamtougou a accueilli samedi l’apothéose de la 36e édition de la fête traditionnelle « Sintu Janjaagu ». Le chef-lieu de la préfecture de Doufelgou a vibré au rythme des tambours, des chants ancestraux et des danses rituelles, dans une atmosphère mêlant spiritualité, retrouvailles et ambition collective.
Sous le thème évocateur : « Unissons-nous pour la consolidation de la paix, la sécurité et le vivre-ensemble au sein de la préfecture de Doufelgou », cette édition de Sintu Janjaagu a été placée sous le signe du rassemblement. L’événement a mobilisé une foule impressionnante, portée par un profond attachement à l’identité culturelle et aux valeurs de cohésion.
Une présence officielle de poids
Dépêché comme représentant personnel du chef de l’État, le Professeur Kossivi Hounakey, ministre délégué auprès du ministre du commerce, a salué la portée symbolique de cette célébration. À ses côtés, plusieurs figures politiques originaires de la région ont tenu à marquer leur ancrage local : les ministres Calixte Madjoulba, Gilbert Bawara, l’ancien ministre de l’économie et des finances Adji Otèth Ayassor, sans oublier les invités de marque venus du Ghana voisin, ainsi que des délégations Akposso.
Pour Kossivi Hounakey, la fusion des fêtes “Sintu” des Lamba et “Janjaagu” des Nawda incarne un modèle d’unité culturelle à promouvoir.
« Cette célébration commune est plus qu’un symbole : c’est un acte de foi dans notre capacité à vivre ensemble, dans la paix et l’harmonie. Elle traduit les valeurs portées par le chef de l’État, Son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé », a-t-il déclaré, appelant les ressortissants à s’investir dans le développement local.
Sintu Janjaagu : Rites, mémoire et ferveur populaire
Entre la cérémonie de libation, la montée solennelle du cor sacré et les prestations des groupes folkloriques, Sintu Janjaagu a magnifié les racines spirituelles des peuples du Doufelgou. La sénatrice Molga Kadjaka Abougnima, présidente du comité d’organisation, a rappelé l’origine de cette fête de moisson, qui est à la fois un acte de gratitude envers les ancêtres et les divinités, et une invocation collective pour une nouvelle saison agricole féconde.
Mais « Sintu Janjaagu », c’est aussi un espace de dialogue générationnel, de réflexion sur l’avenir de la préfecture et de réaffirmation de l’identité culturelle. La sénatrice en a profité pour lancer un appel à la jeunesse : « Cette fête vous appartient. À vous de la faire vivre, de la préserver et de l’adapter aux défis de demain. »
La célébration s’est achevée dans une ambiance de liesse populaire, portée par une foule joyeuse et colorée, déterminée à perpétuer l’esprit de fraternité qui fait la richesse du Doufelgou.
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