Les capacités sécuritaires du Togo se renforcent face aux défis croissants posés par la criminalité transnationale et le terrorisme. Calixte Batossie Madjoulba, ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, a inauguré mardi la Cellule d’Analyse de Renseignement Criminel (ANACRIM) du Centre d’Information Policière du Togo (CIPT).
L’ouverture de l’ANACRIM s’inscrit dans le cadre du Programme Système d’Information Policière d’Afrique de l’Ouest (SIPAO), financé par l’Union européenne et piloté par la Commission de la CEDEAO en partenariat avec Interpol. Ce programme vise à moderniser et à harmoniser les systèmes de renseignement policier dans la sous-région ouest-africaine.
La cellule ANACRIM est dotée de logiciels d’analyse criminelle avancés et de solutions informatiques sophistiquées, destinées à organiser, centraliser et exploiter les données judiciaires et sécuritaires. Ces outils permettent notamment d’identifier les liens entre individus, événements, lieux, et objets grâce à des représentations graphiques et cartographiques.
Une réponse adaptée à la criminalité transnationale et au terrorisme
Lors de son discours, le ministre Madjoulba a souligné que l’ANACRIM représente une avancée stratégique pour le dispositif sécuritaire du Togo, en fournissant un appui déterminant à la lutte contre la criminalité transnationale organisée et les actes de terrorisme. Selon lui, cette unité s’inscrit dans une démarche proactive visant à prévenir et à démanteler les réseaux criminels grâce à une meilleure analyse des renseignements et une exploitation efficace des données disponibles.
Le commissaire divisionnaire de police Ouro-Salim Nouroudine, directeur du CIPT, a précisé que la cellule ANACRIM a 3 missions principales. Il s’agit d’abord de collecter, centraliser, sauvegarder et partager les données de police pour faciliter l’identification des personnes recherchées, des armes, des véhicules volés et d’autres objets génériques.
Ensuite, elle va contribuer à l’élaboration de stratégies de démantèlement des réseaux criminels, en s’adaptant à la sophistication croissante des modes opératoires des malfaiteurs. Enfin, elle va orienter les enquêtes judiciaires, en fournissant aux directeurs d’enquête de nouvelles hypothèses grâce à l’analyse des informations disponibles.
Un levier pour l’efficacité des enquêtes
Grâce aux outils modernes d’analyse, la cellule ANACRIM permettra d’identifier les liens complexes entre les différents acteurs impliqués dans des affaires criminelles ; de générer des représentations graphiques et cartographiques pour visualiser les dynamiques des réseaux criminels ; de réagir plus efficacement face aux menaces émergentes grâce à des hypothèses de travail plus précises.
La mise en place de l’ANACRIM est un exemple concret de coopération internationale pour lutter contre les défis sécuritaires régionaux. Elle positionne le Togo comme un acteur clé dans le renforcement des capacités collectives pour éradiquer les formes modernes de criminalité.
Avec cette cellule, le Togo dispose désormais d’un outil précieux pour anticiper, analyser et contrer les menaces criminelles, contribuant ainsi à la stabilité et à la sécurité nationale et régionale.
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