La Cour d’assises de Lomé a entamé lundi sa première session de l’année 2025. Ce rendez-vous judiciaire, dédié aux dossiers criminels, offre l’opportunité de traiter les infractions les plus graves inscrites dans la hiérarchie du droit pénal togolais.
Pour cette session inaugurale, 60 dossiers criminels ont été enrôlés. Les atteintes à la vie des personnes (meurtres, assassinats) dominent avec dix-huit (18) cas inscrits, suivies de près par dix-sept (17) affaires d’agressions sexuelles incluant viols, pédophilies et incestes.
Outre ces catégories, figurent également dix (10) dossiers liés à des atteintes à l’intégrité physique et à la dignité des personnes (violences volontaires aggravées, traite des êtres humains), dix (10) pour trafic international de drogues à haut risque, trois (03) pour atteintes aux biens (vols aggravés, destructions volontaires), et deux (2) pour des actes portant atteinte à l’autorité de l’État.
92 accusés attendus à la barre pour des dossiers criminels
Au total, 92 accusés seront jugés lors de cette session de la Cour d’assises qui s’étendra sur trois semaines, à raison de quatre audiences quotidiennes. Malgré ce rythme soutenu, le parquet général indique qu’une centaine de dossiers clôturés restent encore en attente de jugement.
Pour garantir la tenue de cette session, le gouvernement a mobilisé une enveloppe de cinquante-sept millions de francs CFA (57 000 000). Ce financement reflète l’engagement des autorités à renforcer l’efficacité du système judiciaire togolais, dans un contexte où les citoyens réclament davantage de transparence et de célérité dans le traitement des affaires pénales.
Un enjeu de justice et de sécurité
Cette session de la Cour d’assises de Lomé constitue une étape cruciale pour répondre aux attentes des victimes et des accusés, mais aussi pour affirmer l’État de droit face à des crimes d’une gravité extrême. Elle intervient à un moment où le système judiciaire togolais est sous pression pour améliorer ses performances et regagner la confiance des citoyens.
En trois semaines, la justice togolaise s’emploiera à faire la lumière sur ces dossiers criminels complexes, tout en envoyant un signal fort sur l’importance de la lutte contre l’impunité dans le pays.
Cliquez-ici pour nous rejoindre sur notre chaîne WhatsApp