Depuis sa création en 1975, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est imposée comme la première organisation sous-régionale du continent. Fort de ses mécanismes d’intégration économique, politique et sécuritaire, le bloc ouest-africain est aujourd’hui considéré comme le maillon le plus structuré du système panafricain d’intégration au sein de l’Union africaine (UA). Les autres organisations régionales africaines étaient à l’école de la CEDEAO en 2024.
Alors que d’autres communautés économiques régionales peinent à atteindre leur pleine efficacité, la CEDEAO a su développer un modèle de fonctionnement qui inspire. En 2024, les organisations régionales comme la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et d’autres blocs économiques du continent ont cherché à s’inspirer des mécanismes mis en place par l’organisation ouest-africaine.
Si la CEDEAO est souvent citée en exemple, c’est en raison de sa capacité à allier intégration économique et gestion politique des crises. Dotée d’un Parlement régional, d’une Cour de justice, et de mécanismes de médiation et de maintien de la paix, l’organisation a démontré à plusieurs reprises sa capacité à répondre aux défis qui traversent la région.
Sur le plan économique, elle a mis en place un tarif extérieur commun et un schéma de libéralisation des échanges, facilitant la libre circulation des biens et des personnes dans l’espace communautaire. Ses initiatives en matière d’infrastructures, d’énergie et de digitalisation en font un modèle d’intégration régionale en Afrique.
CEDEAO, Une influence qui dépasse l’Afrique de l’Ouest
Face aux défis sécuritaires, politiques et économiques qui secouent le continent, plusieurs organisations régionales ont cherché à s’inspirer des mécanismes de gouvernance de la CEDEAO. En 2024, des délégations de la CEEAC (Afrique centrale) et de la SADC ont multiplié les consultations avec les instances dirigeantes de la CEDEAO pour comprendre ses stratégies de prévention des conflits et ses politiques d’intégration économique.
L’Afrique australe et l’Afrique du Nord suivent également de près l’évolution du bloc ouest-africain. Certains experts suggèrent même que le modèle de la CEDEAO pourrait servir de base à une meilleure harmonisation des organisations régionales à l’échelle continentale.
Malgré ses réussites, la CEDEAO fait face à des défis de taille, notamment avec le départ du Burkina Faso, du Mali et du Niger, qui ont choisi de créer l’Alliance des États du Sahel (AES). Cette situation a mis en lumière la nécessité d’adapter ses mécanismes de gouvernance pour éviter d’autres ruptures et renforcer son rôle au sein de l’Union africaine.
Si elle parvient à relever ces défis, la CEDEAO pourra consolider son statut de modèle d’intégration en Afrique et continuer à influencer le processus d’unification du continent dans le cadre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
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