Présidente du Parlement de la CEDEAO depuis mai 2024, Hadja Memounatou Ibrahima veut une institution forte qui porte la voix des citoyens de la région. Lors d’une rencontre avec le président de la Commission de la CEDEAO jeudi à Abudja, elle a évoqué la nécessité du renforcement des prérogatives du parlement. La situation sociopolitique en Afrique de l’ouest et la question des pays de l’Alliance des Etats du Sahel étaient également au centre des échanges.
Un contexte sociopolitique tendu dans la région
Les discussions entre Hadja Memounatou Ibrahima et Dr Omar Alieu Touray ont particulièrement porté sur les crises politiques en cours au Burkina Faso, au Mali, au Niger, et dans une moindre mesure, en Guinée. Ces quatre pays traversent des moments d’instabilité et de tensions sociopolitiques majeures.
C’est dans ce contexte, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont récemment quitté la CEDEAO pour former la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES), ce qui constitue un défi de taille pour l’organisation régionale. Mme Ibrahima a insisté sur la nécessité de ramener ces pays dans le giron de la CEDEAO, soulignant que des décisions fortes doivent être prises pour y parvenir.
« Il est impératif de rétablir le dialogue avec ces pays frères et de renforcer la cohésion régionale », a déclaré la présidente du Parlement de la CEDEAO. Elle a rappelé que l’unité régionale est essentielle pour faire face aux défis communs, notamment en matière de sécurité et de développement.
Un Parlement plus fort pour une CEDEAO des peuples
Outre la question des crises sociopolitiques, Mme Ibrahima a également plaidé pour un renforcement des prérogatives du Parlement communautaire. Elle a exprimé son souhait de voir les députés de l’organisation jouer un rôle plus central dans la défense des intérêts des populations ouest-africaines.
Pour la présidente togolaise, un Parlement plus fort permettra de renforcer la participation des citoyens à la prise de décision et de garantir que les préoccupations des populations soient mieux prises en compte au sein des instances régionales.
Vers un sommet décisif pour l’avenir de la CEDEAO
Le prochain sommet des chefs d’État de la CEDEAO pourrait bien être un tournant pour l’avenir de l’organisation. La question du retour des pays de l’Alliance des États du Sahel, ainsi que le renforcement des institutions communautaires, y compris le Parlement, seront au cœur des discussions. Hadja Memounatou Ibrahima a d’ores et déjà donné le ton en plaidant pour une organisation plus unie et plus démocratique.
La présidente du Parlement reste déterminée à faire de son institution une véritable force motrice au sein de l’organisation, capable de faire écho aux aspirations des citoyens de l’Afrique de l’Ouest.
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