L’armée burkinabè a reconnu mercredi avoir tué des civils lors de frappes aériennes contre des “groupes terroristes” dans l’est du pays, près de la frontière avec le Togo. Des habitants parlent d’une “trentaine” de tués, en majorité des femmes. L’armée n’a avancé aucun chiffre.
« Des actions de ciblage visant des groupes terroristes responsables de plusieurs exactions ont été effectuées dans plusieurs localités (Djamanga, Djabiga, Mandéni, Bounou, Obiagou, Pognoa-Sankoado) de la région de l’Est » a indiqué dans un communiqué, l’état-major de l’armée.
« Au cours de ces opérations qui ont permis de neutraliser plusieurs dizaines de terroristes, les frappes ont malencontreusement causé des victimes collatérales au sein des populations civiles » a-t-il ajouté.
Le nombre exact de ces victimes reste inconnu. Pour certains habitants interrogés, “une trentaine” de civils ont été tués.
Des civils au mauvais endroit…
Dans le communiqué, les victimes se trouvaient à proximité d’un repaire terroriste sur l’axe Kompienga-Pognoa » lorsqu’elles « ont malheureusement été mortellement touchées par des projectiles ».
L’état-major signale qu’une enquête « a immédiatement été ouverte en vue de situer les responsabilités » et présente ses « sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes ».
Il assure de son « engagement à collaborer pleinement avec les services compétents et les populations pour faire toute la lumière sur cet incident malheureux » .
Depuis que la junte est arrivée au pouvoir au Burkina Faso, elle a promis de faire de la lutte anti-jihadiste leur priorité. Plusieurs mois déjà, l’armée burkinabè ne cesse de compiler les opérations aériennes contre les groupes armés djihadistes.
Avec Marc SILETE (Stagiaire)