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Sahel : l’AES se dote d’une force militaire de 5000 hommes

Anselme AVI
3 Min Read

Le Niger, le Burkina Faso et le Mali, réunis au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), unissent leurs forces pour créer une armée commune. L’information a été annoncée par le général Salifou Mody, ministre de la défense du Niger. Cette initiative vise à intensifier la lutte contre le djihadisme dans la région du Sahel, en réponse aux attaques répétées de groupes terroristes. Cette nouvelle force sera opérationnelle dans les prochaines semaines.  

Les trois nations ont formé, en 2022, une alliance appelée l’Alliance des États du Sahel (AES), après que des coups d’État ont renversé les régimes civils entre 2020 et 2023. Cette union vise à renforcer la coopération pour faire face aux attaques djihadistes qui secouent la région depuis une décennie.

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La force commune, qui comptera 5 000 soldats, sera équipée de moyens aériens et terrestres, de systèmes de renseignement et d’un dispositif de coordination efficace. Le général Salifou Mody, ministre de la Défense du Niger, a souligné que cette armée pourrait bientôt être déployée, précisant qu’il ne restait plus que « quelques semaines » avant sa mise en action.

Une réponse de l’AES au terrorisme

Les pays de l’AES partagent des frontières communes et font face aux mêmes menaces djihadistes, notamment les groupes affiliés à Al-Qaida et à l’État islamique. Cette armée unifiée vise à coordonner les efforts militaires pour renforcer la sécurité dans cette zone particulièrement vulnérable.

« Les pays de l’AES vont unir leurs forces face à des ennemis communs, comme les groupes criminels et djihadistes. Nous partageons le même espace et faisons face aux mêmes types de menaces. Cette coopération est une réponse stratégique, une manière de rassurer les populations face à l’insécurité grandissante », a expliqué général Mody.

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Des opérations conjointes ont déjà été menées, notamment dans la zone des « trois frontières », où les attaques sont fréquentes.

L’initiative s’accompagne d’une décision importante. Il s’agit du retrait de l’AES de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), jugée inefficace face aux défis sécuritaires de la région. Cette décision marque un tournant dans la coopération régionale, les trois pays souhaitant désormais prendre en main leur propre destin.

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Ainsi, cette nouvelle armée commune symbolise une étape majeure dans la lutte contre le djihadisme au Sahel. Elle reflète la détermination des nations sahéliennes à se renforcer mutuellement pour faire face à des menaces complexes et persistantes.

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