Lancement jeudi à Lomé d’une opération de renforcement dans la lutte contre la pandémie du VIH/SIDA dans quatre (4) villes du Togo. L’initiative est du Conseil National de Lutte contre le Sida (CNLS) de concert avec l’Union des Communes du Togo (UCT). L’opération s’inscrit dans le cadre des efforts enclenchés au plan national pour parvenir à l’objectif 90-90 -90 de l’ONUSIDA.
En décembre 2014, les maires du Togo tout comme beaucoup d’ailleurs du monde entier ont signé à Paris une déclaration qui les oblige à éradiquer définitivement la pandémie du VIH/SIDA dans leurs villes respectives. Cette signature fait engager l’UCT à se conformer à l’objectif 90-90-90 de la communauté internationale qui veut que d’ici 2020, 90% des personnes vivant avec le VIH/SIDA connaissent leur séropositivité, 90% des personnes conscientes de leur statut sérologique soient mises sous traitement antirétroviral et que 90% des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable.
C’est donc dans le souci de rester fidèle à cet engagement que les deux entités entendent renforcer la lutte contre cette maladie dans les de Lomé, d’Atakpamé, de Sokodé et de Kara, des villes dont le taux d’infection est plus inquiétant.
» Ces villes, parce qu’elles sont les plus infectées; ce qui montre que le milieu urbain est deux fois plus infecté que le milieu rural », a expliqué Vincent Pitché, Coordonnateur du CNLS. Le choix stratégique de ces quatre villes est de mèche avec le plan stratégique 2016- 2020 du Conseil qui préconise la décentralisation des activités et le renforcement de la lutte dans les villes.
Ainsi dans ces localités, il sera intensifié des campagnes de sensibilisation sur le VIH/SIDA et la distribution des préservatifs.
Le Togo fait partie des pays ayant réduit de moitié à l’espace de 10 ans le taux de prévalence du VIH/SIDA. L’autre fait notable est que de nos jours la prévalence est de 3,5% en milieu urbain et de 1,6% en milieu rural.