L’Union internationale chrétienne des dirigeants d’entreprises (UNIAPAC-Afrique) a bouclé le 11 mai à Lomé son assemblée générale. L’activité fait suite à un forum économique tenu le lendemain et qui a rassemblé d’éminentes personnalités ainsi que les membres de l’organisation venus de plusieurs pays d’Afrique. L’organisation s’engage à mobiliser l’épargne chrétien pour venir en aide aux couches vulnérables du continent.
Les membres de l’UNIAPAC ont pour objectif d’appliquer la doctrine sociale de l’église dans les entreprises. L’ambition est de changer la façon d’organiser l’économie mondiale en manifestant les valeurs humaines.
Le forum économique
Ces principes, Bruno Bobone, le président international de l’UNIAPAC les a rappelés le 10 mai dernier à l’ouverture du forum économique organisé par l’UNIAPAC-Afrique à Lomé. Pour M. Bobone, les dirigeants chrétiens d’entreprises doivent valoriser la personne dans les entreprises, distribuer la richesse en payant des salaires dignes.
« L’Afrique a la capacité du développement. En Afrique il y a la solution à la crise mondiale. Il faut porter les valeurs de la solidarité avec les principes de la justice et de la vérité », a-t-il lancé aux participants venus d’une dizaine de pays africains.
Le forum économique a enregistré la participation de Mgr Bertin Atayi Agbobli, représentant l’archevêque métropolitain de Lomé, Mgr Nicodème Barrigah. C’est d’ailleurs lui qui a ouvert les travaux en présence de Fogan Adegnon, Directeur général du PAL, le parrain de l’évènement, de Jean-Marie Ayé, le président de l’Uniapac Afrique et du Colonel Bediani Belei, le Directeur des cultes du Togo.
L’activité permettait de réfléchir sur les problématiques de l’intégration et du terrorisme en Afrique. Col Belei a indiqué que le gouvernement togolais considère la menace terroriste comme une entorse grave au climat de paix qui règne et reste déterminé à l’éradiquer complètement.
Les participants viennent de l’Angola, du Burkina-Faso, du Bénin, du Cameroun, de la Côte d’ivoire, de Madagascar, du Sénégal, et du Togo.
L’Assemblée générale de l’UNIAPAC-Afrique
Au lendemain de ce forum économique, l’UNIAPAC-Afrique a tenu son assemblée générale. C’était une occasion pour les membres présents à Lomé de faire le bilan d’une année d’activités de leur réseau commun.
« Ce qu’il faut retenir de notre Assemblée Générale est essentiellement que la dynamique du mouvement représentant les entrepreneurs et cadres chrétiens africains est en marche au niveau de chaque pays, au niveau de notre organisation commune pour ensemble fédérer nos intelligences, mutualiser nos efforts, mobiliser davantage les chrétiens sur la contribution à apporter vis-à-vis des personnes vulnérables et des projets que nous avons initié et qui ont été repris sous la forme du thème du Forum Économique de Lomé », a déclaré Jean Marie Aïe, président UNIAPAC-Afrique.
L’appel de Mgr Barrigah
L’Assemblée générale a été réhaussée par la présence de Mgr Nicodème Barrigah-Benissan, l’archevêque métropolitain de Lomé. Le prélat a invité les chrétiens à s’engager pour le développement de la société afin de ne pas être accusés de promouvoir une certaine civilisation ou évangélisation qui demande de laisser Dieu seul tout faire pour les humains.
« Nous devons plutôt être engagés. Je sais que je prêche à des convertis et que c’est l’objectif pour lequel vous avez adhéré à l’UNIAPAC. Où sont les chrétiens alors que les choses vont mal dans le monde ? C’est ce qu’on demande souvent à l’église. Nous voici. Chacun doit jouer sa partition pour la noblesse de notre continent », a déclaré Mgr Barrigah qui a célébré une messe pour les participants aux travaux de Lomé.
L’UNIAPAC-Afrique fort de 15000 membres a annoncé sa volonté de lancer dans les pays membres un projet de micro finance pour mobiliser l’épargne en vue d’aider les entreprises membres du réseau et les populations les plus défavorisées. Germain Tora, le Premier vice-président de l’UNIAPAC-Afrique a précisé que la décision de création de la microfinance permettra de passer à l’acte.
Les membres de l’union se donnent rendez-vous à Madagascar l’année prochaine pour faire le point des engagements pris à Lomé.
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