La Brigade de Recherche et d’Investigation de la Direction Générale de la Police Nationale (BRI-DGPN) a arrêté un présumé cybercriminel. Il s’agit d’un Nigérian résident au Togo, généralement connu en tant que vendeur de fripes. L’individu a réussi à escroquer plus de 628.800.000 F CFA entre janvier 2019 et mars 2023. Il prend pour cible des entreprises et organisations humanitaires étrangères.
Sa dernière victime, une entreprise espagnole, a saisi la police pour enquêter sur un transfert de trois mille 3 000 euros fait sur le compte bancaire d’un prétendu cabinet d’avocats dénommé « ESSENTEX PARTNERS AND LAW FIRM ».
L’enquête a permis de découvrir que ledit cabinet d’avocats n’existe pas et que le transfert 3000 euros a plutôt été fait sur le compte bancaire de la société ESSENTEX, appartenant au cyber escroc. Interrogé, ce dernier a reconnu faire partie d’un vaste réseau bien organisé de cybercriminels.
« Ils utilisent de faux documents administratifs pour tromper la vigilance de leurs victimes. Ils leur font ensuite des propositions d’affaires juteuses au Togo. Une fois que les entreprises ou organismes manifestent leur intérêt à la proposition d’affaire, ils sont mis en contact avec un cabinet fictif d’avocats à Lomé qui facture de faux honoraires de prestations aux victimes. Dès que les faux honoraires sont payés, ces cybercriminels n’hésitent pas à trouver un autre motif fallacieux pour soutirer plus d’argent à leurs victimes ou à rompre purement et simplement tout contact » a expliqué la Police Nationale.
Un dangereux réseau de cybercriminels
Les fonds escroqués par les cybercriminels atterrissent sur les comptes bancaires de la société ESSENTEX et ensuite partagés entre les membres du réseau au nombre desquels un certain « Emmanuel » et un nommé « papa Gabon ».
On apprend que ces individus financent d’autres activités criminelles avec leur butin.
La police poursuit les investigations en vue d’interpeller les autres membres du réseau cybercriminel.
Mais en attendant, elle invite la population à plus de vigilance et l’encourage à dénoncer aux forces de sécurité, ces individus qui se livrent à cette activité criminelle de nature à décourager les investisseurs étrangers.