La 31e Assemblée régionale Afrique de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) a pris fin à Cotonou. La délégation togolaise, conduite par Sevon-Tépé Kodjo Adédzé, Président de l’Assemblée nationale, s’est illustrée par une participation remarquée aux débats et réflexions sur les défis majeurs du continent. À travers ses prises de position et son rôle diplomatique affirmé, Lomé confirme son ancrage comme acteur incontournable de la scène francophone africaine.
Pendant trois jours, Cotonou a été le carrefour d’échanges parlementaires denses autour de thématiques d’actualité : sécurité régionale, dividende démographique, accès à l’énergie ou encore la situation politique dans plusieurs pays en transition. Dans cette arène diplomatique, la voix togolaise s’est élevée avec clarté et constance, incarnant une vision panafricaine articulée autour du dialogue, de la paix et de la diplomatie parlementaire.
Un Togo moteur dans la diplomatie parlementaire
La participation togolaise à cette assemblée ne s’est pas limitée à une présence protocolaire. La délégation, emmenée par Sevon-Tépé Kodjo Adédzé, s’est engagée activement dans les discussions, tant en plénière que dans les échanges bilatéraux. L’examen des situations politiques dans l’espace francophone africain a mis en lumière le rôle de Lomé comme point de convergence des initiatives de médiation sur le continent.
Le moment fort de cette édition est l’adoption de la Déclaration de Cotonou sur la crise à l’Est de la République démocratique du Congo. Celle-ci a rappelé le soutien renouvelé des parlements africains francophones à la désignation de Faure Gnassingbé, Président du Conseil des ministres du Togo, comme médiateur de l’Union africaine dans le conflit congolais.
Dans ce contexte, une délégation parlementaire de haut niveau se rendra prochainement à Lomé pour faire le point sur la mission de bons offices menée dans le cadre de la crise congolaise, et échanger sur la possibilité de renouer le dialogue avec les pays de l’Alliance des États du Sahel. Cette mission s’inscrit dans une dynamique plus large de diplomatie parlementaire que Lomé contribue activement à renforcer.
Solidarité, réformes et avenir partagé dans la Francophonie
Il y a eu également un autre signal fort envoyé depuis Cotonou. Les parlements de la Franophonie ont exprimé leur solidarité envers les pays en transition, tels que le Tchad ou le Gabon. À travers son intervention, la section togolaise de l’APF a rappelé son attachement indéfectible aux principes démocratiques et à la souveraineté parlementaire. Une posture en cohérence avec la ligne diplomatique du pays, qui privilégie la concertation et le renforcement des institutions.
Sur le plan institutionnel, l’Assemblée régionale a adopté le nouveau règlement de la région, sous impulsion de la section gabonaise, et acté la candidature du Mozambique à l’APF. Autant de décisions qui témoignent d’une volonté de renouvellement de l’espace francophone, dans lequel le Togo entend continuer à jouer un rôle de premier plan.
Notons que la 32e Assemblée régionale se tiendra en 2026 à Dakar.
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