La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est en train de perdre le Burkina, le Mali et le Niger. Omar Touray, président de la Commission de la CEDEAO, a officiellement annoncé que « les trois pays cesseront obligatoirement d’être membres de la Communauté à compter du 29 janvier 2025 ». Cependant, une période de transition a été prévue jusqu’au 29 juillet 2025 afin de « maintenir les portes de la CEDEAO ouvertes » pour d’éventuelles évolutions dans les relations.
Pour gérer cette rupture, une session extraordinaire du Conseil des ministres de l’organisation sera convoquée durant le deuxième trimestre de 2025. Cette réunion aura pour objectif d’officialiser le retrait des trois membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) : le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Occasion de définir un plan d’urgence pour encadrer les nouvelles relations politiques et économiques avec ces États, désormais en dehors de la Communauté.
Ces annonces ont été faites le 15 décembre à Abuja par Omar Touray, le président de la Commission de la CEDEAO, à l’issue du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la communauté.
Un départ « irréversible » de la CEDEAO
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger avaient déjà annoncé leur départ de la CEDEAO en affirmant son caractère « irréversible ».
Cette décision s’inscrit dans un contexte de tensions politiques croissantes entre ces pays et la Communauté, notamment en raison des divergences sur les principes démocratiques, les sanctions imposées après les coups d’État successifs, et la création de l’AES en 2023, une structure visant à renforcer leur souveraineté face à l’influence régionale et internationale.
Malgré la gravité de cette situation, l’organisation communautaire semble vouloir garder un canal de communication avec ces États en instituant une transition de six mois. Cela reflète une volonté de limiter les conséquences négatives de cette séparation et, potentiellement, de maintenir des relations apaisées à long terme.
Le retrait de ces 3 pays marquera un tournant dans l’histoire de la CEDEAO. Les prochains mois seront cruciaux pour observer comment cette Communauté et les membres de l’AES navigueront à travers ces turbulences.
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