Le ministre togolais de la fonction publique s’est longuement prononcé dimanche sur la situation sociale qui prévaut actuellement dans les secteurs de la santé, de l’éducation et également au sein de son ministère. Gilbert Bawara a réitéré la volonté du gouvernement à dialoguer pour que les différentes préoccupations soulevées puissent trouver des solutions. Par la même occasion, il a invité le Synphot à suspendre ses mouvements de grève, les enseignants et les agents de son département à se ressaisir.
Reçu sur le plateau de la Télévision togolaise (TVT), le ministre est largement revenu sur la mise en place du groupe de travail pour le secteur de la santé par le Premier ministre. Pour lui, il sera question pour les membres de ce groupe de se départir de leur appartenance pour travailler dans une collégialité et dans un esprit d’intérêt général en ayant en tête la qualité du système sanitaire afin de fournir de meilleures prestations médicales pour améliorer l’état de santé des populations togolaises.
Gilbert Bawara indique qu’un certain nombre d’avancée et de progrès ont été obtenu sur plusieurs points de la plateforme revendication du Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT) et que la mise en place du groupe de travail permettra de donner une visibilité et lisibilité des actions du gouvernement qui reste ouvert au dialogue et à la concertation.
Le ministre de la fonction publique cite la question des 9 agents dont le contrat a été rompu au CMS de Bè-Kpota, la question de bonification de l’ancienneté des contractuels et le point concernant le statut particulier.
« Il y a des acquis et des avancées qui ont été enregistrés mais nous allons amplifier le travail pour l’ensemble des préoccupations puissent être examiné », a-t-il dit.
Gilbert Bawara explique que les problèmes sont urgents et que tout sera mis en œuvre pour éviter un enlisement des discussions au sein du groupe de travail.
« Nous comprenons un certain nombre de préoccupations mais il faut aussi que le personnel de la santé comprenne la complexité et l’immensité de l’effort en termes de moyens et de ressources qui sont requis », a exhorté le ministre qui a invité le Synphot à suspendre ses mouvements de grève pendant que les discussions se poursuivent.
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Le ministre de la fonction publique est revenu, en deuxième lieu, sur la crise du secteur de l’éducation. Pour lui, toutes les préoccupations ont trouvé leurs solutions depuis janvier 2017 qu’il s’agisse de la question des enseignants auxiliaires, du statut particulier des enseignants, des mutations ou affections dites punitives ainsi que celle des primes.
« Ce qui fait que nous aurions aimé et souhaité que les activités pédagogiques et scolaires connaissent un meilleur déroulement. Qu’il y a la sérénité, le calme et la tranquillité. Mais malheureusement, nous constatons que les élèves auront été les victimes expiatoires de nos comportements, notamment de l’attitude des organisations syndicales. Que les programmes et les acquis ne sont pas obtenus ; ce qui fait que nous risquons d’avoir un système éducatif au rabais », a déploré Gilbert Bawara.
Mais le membre éminent du gouvernement annonce que depuis vendredi, des discussions ont démarré avec les syndicats pour qu’un accord soit signé pour permettre aux enfants d’avoir l’éducation à laquelle ils ont droit.
Evoquant les mouvements de grève qui ont cours au niveau de son département, le ministre de la fonction publique, du travail et de réforme administrative indique que des actions sont en cours pour satisfaire certaines des revendications. Pour lui, des efforts seront faits cette année pour la réhabilitation des locaux et des équipements. Dans ce sens, il a révélé qu’un bâtiment est cours de location. Quant aux primes de rendement, M. Bawara estime que les agents ne peuvent pas demander des primes pour des tâches pour lesquelles ils ont été recrutés. Le ministre a ajouté également que le 13e mois n’existe pas dans le secteur public.