La décision de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) décide d’encadrer l’activité de wifi zone au Togo fait des remous. La Ligue des consommateurs togolais (LCT), l’Association togolaise des consommateurs (ATC) et le Mouvement Martin Luther King (MMLK ont organisé mercredi une conférence publique sur le sujet. Elle a permis d’explorer des pistes de solutions contre la cherté de l’internet au Togo.
La conférence-débat a été organisée sur le thème « Internet trop cher au Togo : Wifi zone comme l’alternative ? ».
De deux premières communications de cette conférence intitulées ‘’Wifi zone, un service inclusif qui participe au développement socioéconomique’’ et ‘’ l’accessibilité de l’internet, suivant les expériences des consommateurs’’, il ressort une réalité commune.
Pour Dr Djagri Tindjo, enseignant chercheur et Enos Tchalla, activiste, l’activité de Wifi zone est licite et encadrée par des textes législatifs et réglementaires.
Elle est considérée comme un élément essentiel à l’innovation qui comporte plusieurs avantages aussi bien pour les consommateurs que pour les entreprises.
Le coût de l’internet au Togo vu par l’ARCEP
Une autre communication a porté sur le thème « la cherté de l’internet, quelles implications ? Points de vue de l’ARCEP ».
Selon, Vignon Kapo dans la sous-région, sauf en haut de gamme, le Togo fait partie des pays où on pratique des tarifs élevés malgré les refontes des tarifs opérées par les fournisseurs d’accès à internet.
Le représentant de l’ARCEP révèle qu’au Togo pour une année, chaque ménage doit débourser 180.000 francs CFA, alors que, souligne-t-il, le taux de pauvreté est élevé.
En 2018, ce taux est de l’ordre de 45% avec seulement 273.628 francs CFA de dépenses pouvant être faites dans chaque ménage pauvre.
« Il y a donc inadéquation avec le pouvoir d’achat. Autrement, on dirait que les fournisseurs d’internet sont là pour servir les nantis », a-t-il regretté.
Wifi zone n’est pas la solution
Vignon Napo propose comme solution à la cherté de l’internet, la baisse des tarifs de la data mobile et la baisse des tarifs du FTTH.
A côté, il évoque des innovations dans les offres FTTH comme étant d’autres solutions au mal. Il soutient à cet effet que compte tenu de l’environnement socio-économique, il serait judicieux d’introduire les offres FTTB qui permettent, à partir d’une seule ligne FTTH de vendre l’internet dans des concessions à plusieurs ménages.
Dans le même ordre d’idées, le représentant de l’ARCEP propose des offres FTTH en fonction des heures à des tarifs accessibles aux ménages selon leur convenance.
« Le wifi zone n’est qu’une alternative. Il faut l’encadrer conformément à la réglementation au lieu de l’interdire compte tenu de la cherté de l’internet », a-t-il conclu.
Le coût de la déclaration de la zone wifi est fixé à 100.000 francs CFA par un décret de 2023 relatif aux redevances.