Le Cercle d’Initiative pour le Challenge et le Changement en Afrique (CICCA) engage les réflexions sur la place de l’Afrique dans le nouvel ordre mondial. Il a organisé le 30 septembre dernier une conférence-débat sur la question. Pour les débatteurs, l’avenir de l’Afrique ne dépend d’aucune puissance occidentale. Le contient a seulement besoin de se respecter et d’être respectée pour son émergence future.
« Un nouvel ordre mondial : pourquoi et comment ? Et quelle place pour l’Afrique en émergence ? ». C’était de la conférence animée par 3 universitaires. Koffi Kpaye, Prof Gbeou-Kpayile Nadjombe et Prof Wonyra, respectivement Maître de conférences en histoire contemporaine des relations internationales Faculté des Lettres et Sciences Humaines à l’université de Lomé, Professeur agrégé de droit à l’université de Kara et Professeur agrégé d’Economie à l’université de Kara.
Ils ont fait des communications sur « L’Afrique postcoloniale, mobilisation et émergence », « Pourquoi et comment construire un nouvel ordre mondial » et enfin « L’Afrique est-elle bien préparée pour prendre sa part dans le nouvel ordre mondial ? ».
Sous la modération de Benjamin Nakou, penseur libre-chercheur, ils ont fait l’état des lieux et mesuré le poids de l’Afrique, les manquements que le continent traîne et qui ne l’habilitent pas à prendre sa place de façon souveraine dans le nouvel ordre mondial.
Mieux, ils ont mis en évidence la faiblesse du système démocratique et économique de l’Afrique, le caractère hétéroclite des structures dont elle dispose, la faiblesse de ses armées et le caractère un peu fragile de son système éducatif.
Valeurs africaines et nouvel ordre mondial
CICCA et ses panelistes ont déploré que le berceau d’humanité à une jeunesse tournée vers l’extérieur manquant d’initiatives ou qui cherche toujours. Le continent s’abandonne et laisse les autres décidés à sa place.
« Nous avons découvert que ce sont les autres qui parlent à notre place en disant que nous sommes le continent du futur alors que nous-mêmes nous n’avons pas encore l’organisation nécessaire pour pouvoir nous prévaloir de cette force de futur que nous constituons », a regretté Me Sylvain Attoh-Mensah.
Selon le président de CICCA, l’Afrique a beaucoup de choses à apprendre en se retournant vers ses valeurs endogènes. Il soutient que beaucoup de choses qui sont créées ont été inspirées des valeurs endogènes africaines.
L’avocat au barreau et les conférenciers recommandent l’enseignement de l’histoire et de géographie aux enfants et que le continent profite de la zone de libre-échange.
« Il y a quand-même espoir que la zone de libre-échange qui se passe en Afrique est une opportunité pour les Africains. Au sein de cette zone-là, il faut créer des entités régionales qui vont générer un certain nombre de facilités et surtout faire en sorte que nous puissions créer nos industries, emplois, de l’innovation, utiliser les TICs à bon escient que d’en faire un outil de divertissement, de loisir et de dépravation », ont-ils reconnu.
Pour eux, la position d’ouverture de l’Afrique dans le monde ne doit pas être celle d’un continent qui mendie.