Des partisans de l’opposition togolaise ne cessent d’interpeller l’armée togolaise et de l’inviter à suivre l’exemple de son homologue du Zimbabwe en déposant le président togolais, Faure Gnassingbé. Faisant samedi le bilan du 3e jour des manifestations de la coalition des 14 partis de l’opposition, le ministre de la sécurité et de la protection civile, Yark Damehame, a indiqué que les forces armées togolaises (FAT) sont loyales et républicaines. Il s’est par ailleurs félicité du comportement des forces de sécurité dans l’encadrement des manifestations.
La réaction du Colonel Yark sur ce sujet fait suite à l’opposition qui a toujours accusé l’armée togolaise d’avoir pris fait et cause pour le pouvoir des Gnassingbé.
Et depuis le déclenchement de la crise actuelle, plusieurs leaders de l’opposition togolaise ont fait des yeux doux à la grande muette et l’ont invité à s’impliquer dans la résolution de la crise.
Pour le patron du ministère de la sécurité et de la protection civile, ces appels à l’endroit de l’armée togolaise sont irrecevables.
« La coalition ? Elle veut que les militaires soient de son côté ? S’ils (opposants) veulent que les militaires soient de leur côté, pourquoi ils marchent ? Vous êtes allés lyncher les militaires et vous voulez qu’ils soient avec vous ? », s’interroge M. Yark
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Pour lui, les leaders de l’opposition doivent être précis dans leurs revendications, savoir ce qu’ils veulent et avoir à l’idée que l’armée togolaise est au service de tous les togolais.
« Qu’ils ne rêvent pas que les militaires seront de leur côté. Les militaires sont fidèles aux institutions de la République. Ils font partie d’une armée républicaine qui assure la sécurité de tous les Togolais », a –t-il ajouté.
Yark Damehame n’a pas manqué de saluer le caractère pacifique de la manifestation de ce samedi, qui d’après ses chiffres a permis à l’opposition de mobiliser dans les rues de Lomé environ 18 000 manifestants.
Au niveau de la coalition de l’opposition, on parle plutôt de centaines de milliers de togolais qui ont investi les rues de Lomé et des régions pour exiger le retour à la constitution de 1992, le vote de la diaspora et la libération des récents manifestants détenus.
Un dialogue est en cours de préparation mais de nouvelles manifestations sont encore annoncées par l’opposition probablement pour la semaine prochaine.