Dans la nuit du 9 au 10 novembre 2021, un poste des forces de défense et de sécurité à Sanloaga (Kpendjal) a été attaqué par un groupe de terroristes. Les assaillants ont été repoussés par les militaires togolais. Un mois et demi plus tard, le ministre de la sécurité et de la protection civile revient sur le sujet. Selon le Général Damehame Yark, les terroristes voulaient s’emparer du matériel des forces togolaises.
« Ils n’étaient pas venus pour observer pour repartir. Ils étaient venus pour tuer et remasser le matériels militaires et repartir. Mais le professionnalisme de nos éléments a permis de les mettre en déroute », a déclaré le 26 décembre dernier le ministre de la sécurité et de la protection civile au micro de New World TV.
Dans les détails, Général Damehame Yark précise que les éléments étaient à leur poste et à une heure tardive de la nuit, ils ont commencé par essuyer des coups de feu. Sachant la raison de leur présence, les instructions qu’ils ont reçues et par rapport aux consignes données, ils ont riposté vigoureusement et professionnellement.
Plus loin, le ministre révèle que les assaillants avaient garé loin de la frontière leurs motos pour ne pas attirer les attentions. Ils ont évolué à pieds jusqu’à leur point d’attaque, a-t-il dit.
Répondant à ceux qui considèrent que les assaillants auraient bien pu être des braqueurs, Damehame Yark est clair : « Ce n’étaient pas braqueurs ».
« Vous ne pouvez pas avoir une colonne de 20 à 30 braqueurs. Quand ils ont commencé à tirer, ils avaient commencé à crier Allah Akbar. Tout le monde connaît maintenant le slogan que ces malades lancent avant de passer à l’attaque », a appuyé le ministre.
Représailles des terroristes
Depuis 2018, des éléments des forces armées togolaises ont été posté dans la zone frontalière entre le Burkina-Faso et le Bénin, depuis que des groupes terroristes ont commencé à sévir dans le Sud-Est du Burkian-Faso.
Cette présence leur a permis de mettre la main sur des terroristes qui échappaient aux autorités de Ouagadougou en mai 2019. Le ministre Yark estime que les terroristes étaient revenus faire des représailles.
« Le fait que les éléments du Togo aient arrêtés des personnes de leurs rangs en mai 2019 qu’ils ont remis aux autorités du Burkina-Faso n’a pas plu aux groupes terroristes qui sévissent dans ce pays voisins. Ils nous ont certainement ciblés en guise de représailles », croit savoir le ministre qui précise que les terroristes ont faire usage des armes de guerre et des kalachnikovs.
Toutefois, Damehame Yark indique qu’au Nord du Togo, la situation est actuellement sous contrôle. Le ministre annonce que plusieurs mesures ont été prises en guise du renforcement de la sécurité du territoire.
« Il y a le renforcement du maillage du territoire, le renforcement de la présence des forces de défense et de sécurité sur le territoire avec plus de postes de polices et de gendarmeries. Le gouvernement fait des efforts pour rapprocher la sécurité des citoyens… Pour être efficace, il faut beaucoup de volonté, de détermination et il faut aussi beaucoup de matériels… », a déclaré Gal Yark qui précise toutefois que les éléments togolais ne se plaignent trop du matériel mis à leur disposition.
Pour la sécurité intérieur, le ministre Yark annonce la possible adoption d’une loi en 2022. Cette loi devra permettre à la police et la gendarmerie d’avoir encore plus de moyens pour leurs missions.
Mais le général Yark reste convaincu que la sécurité intérieure doit être une coproduction des forces de l’ordre et de sécurité et de la population civile.
« La police et la gendarmerie ne sont pas contre la population, encore moins l’armée. L’armée n’est pas pour le parti au pouvoir comme d’autres tentent de le faire croire », a-t-il dit appelant à plus de compréhension entre les deux parties.