La 7e session du Comité régional de pilotage du projet WACA ResIP s’ouvre à Lomé mercredi. En prélude à cette rencontre, une conférence de presse a été animée mardi par Prof Kako Nubukpo, le Commissaire de l’UEMOA chargé de l’agriculture, des ressources en eau et de l’environnement, Hawa Wague, la représentante résidente de la Banque mondiale au Togo et le Directeur de cabinet du ministère togolais de l’environnement et des ressources forestières. Il était question pour eux d’informer les populations sur l’exécution du projet.
Le projet WACA s’inscrit dans la dynamique de lutte contre l’érosion côtière. Les pays ouest-africains perdent chaque année 5 à 10 mètres du fait de l’avancée de la mer. WACA reste une initiative des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) qui ont pris la mesure de l’urgence. En 1991, il a été demandé à la commission de l’UEMOA pour mettre en place le Programme régional de lutte contre l’érosion côtière, qui a été effectif en 1997.
« Le projet est exemplaire parce que ce sont les Etats eux-mêmes qui se sont approchés de la Banque mondiale pour mettre en place cette initiative. Elle nous permet aujourd’hui d’avoir un cadre institutionnel pour lancer les travaux physiques qui vont nous permettre de résoudre, au moins en partie, une question qui a, à la fois, des causes naturelles et des causes anthropiques », a affirmé Kako Nubukpo, le Commissaire de l’UEMOA.
Le projet WACA couvre à ce jour 6 pays à savoir le Bénin, la Côte d’ivoire, la Mauritanie, le Sénégal, Sao-Tomé et Principe et le Togo.
A Lomé, les pays bénéficiaires du projet vont partager leurs expériences, leurs difficultés et les perspectives. Cela devra permettre à la Commission de l’UEMOA de prendre la mesure de la situation afin de mieux jouer son rôle de coordinateur régional, en concertation avec la Banque mondiale.
Le projet a déjà permis de réaliser au Bénin, des digues et des travaux de protection pour contrôler les variations des débits du fleuve Mono. Ce qui permet de protéger plusieurs familles des menaces de l’érosion côtière et des inondations. En Mauritanie, la réalisation des digues côtières a permis de protéger la capitale Nouakchott où presqu’un million de personnes vivent avec des risques d’inondations.
WACA ResiP va s’étendre
« Sans partenariat au-delà des frontières, nous ne pouvons pas trouver des solution idoines. Depuis 2018, les pays ont œuvrer pour promouvoir l’intégration régionale et coordonner les actions. WACA a établi des partenariats qui illustrent l’étendu et la solidité des engagements », a salué Hawa Wague, la représentante résidente de la Banque Mondiale au Togo.
La banque annonce une expansion thématique et géographique du WACA. Mme Wague explique l’objectif est d’appuyer les 17 pays de la côte ouest-africaine (de la Mauritanie au Gabon).
Un tiers environ des habitants d’Afrique de l’Ouest vivent sur le littoral, où la croissance démographique atteint 4 % par an. Les zones côtières sont à l’origine de 56 % du PIB de la région. Le volume annuel de la pêche légale dans les eaux ouest-africaines dépasse les 1,6 million de tonnes, soit une valeur de 2,5 milliards de dollars à la vente sur le marché de gros.
Outre les activités halieutiques, on trouve aussi sur le littoral des villes de premier plan et des ports importants, ainsi que des agro-industries et des plateformes pétrolières offshore.