Le danseur-chorégraphe togolais, Kossivi Sénagbé Afiadégnigban vient de créer ‘Vonvonli’, sa nouvelle pièce de danse. C’était à l’issue d’un atelier auquel ont participé ses collaborateurs. La pièce aborde la question de la peur, la notion de l’imprévisibilité et de l’incertitude. C’est une pièce pour 5 danseurs aux plateaux et 2 en remplacement.
« VONVONLI » veut dire en langue Ewe du Togo, la peur existe ou encore l’ombre ; comme si la peur n’était que notre propre ombre qu’il faut apprivoiser. C’est le lieu où se déroule le rituel de la danse qui appelle le corps à réagir et à composer avec ces différents états de peurs.
« C’est une pièce qui aborde la question de la peur, la notion de l’imprévisible de l’incertitude. Comment est-ce que le corps réagit face aux conséquences de certaines peurs par exemple », a résumé le créateur.
Le travail artistique du directeur artistique de l’association Sol’Œil d’Afrik est sans cesse en proie à son contexte de vie et aux événements du monde. Questionner la peur sous différentes formes, telle est la sève de cette nouvelle création « Vonvonli ».
Au travers de cette pièce, le chorégraphe aborde cette notion de peur en traitant à la fois les peurs et les angoisses inhérentes à un contexte d’incertitudes.
Les peurs que la société nous afflige, les peurs politiques, les peurs familiales, la capacité de changement et d’adaptation de l’individu, sa capacité à créer et inventer dans un contexte d’incertitudes.
Vonvonli, un chef-d’œuvre à dimension universelle
En dehors du créateur, la pièce a enregistré les danseurs comme la Béninoise Florence Gnarigo, Rodolpho Sagbo également béninois, le Congolais Kawa Baptista et les Togolais Comlanvi Joel Adjamlan, Kodjo Joseph Adando, Kokou Thomas Attissougbe-Mississo et Linda Pavi Amouzougan.
La direction artistique de la pièce a été assurée par Jerry Doe-Orlando, la création Lumière & Eclairage par Mawuko Duevi-Tsibiaku. Dario Labile a assuré la Captation Photo& Vidéo et Comlanvi Adjamlan la Création & Sons.
Les acteurs ont travaillé à 2 étapes soit plus d’un mois et demi de résidence. Une première étape a faite du 28 juin au 24 juillet. La 2è étape a eu lieu du 1er août au 15 août derniers. Pour cette dernière étape du travail, un appel a été fait à la chorégraphe ivoirienne.
L’arrivée de Nadia Beugre a permis de retravailler sur les différents types de peur. Ceci pour rendre la pièce plus ouverte voire universelle.
« C’était cool d’avoir exploré autour de Vonvonli auprès des interprètes. La création c’est un tout. Et il y a du potentiel. Il faut juste qu’ils aillent au charbon », a apprécié Mme Beugre.