Secoué par une crise politique comme rarement, le Togo fait face également à des mouvements d’humeur des différents secteurs. Des mouvements de débrayage sont annoncés au niveau de la Nouvelle société des phosphates du Togo. Mais déjà les enseignants du secteur public ont observé une cessation de travail de trois jours cette semaine. Ils projettent une nouvelle grève.
C’est une satisfaction totale pour les enseignants togolais membres de la fédération des syndicats du Cadre permanent de dialogue et de concertation et de la Coordination des syndicats de l’éducation du Togo (CSET). La grève de trois jours à laquelle ces deux organisations ont appelé cette semaine a été très suivie selon les responsables syndicaux.
Yaovi Atsou-Atcha, porte-parole de la Coordination des syndicats de l’éducation du Togo (CSET) qui dressait jeudi le bilan de la grève des lundi, mardi et mercredi derniers a estimé que le mouvement a été suivi sur toute l’étendue du territoire national.
« Ces trois jours de grève ont été mieux suivis que les mouvements que nous avons eu à faire par le passé », a indiqué M. Atsou-Atcha.
Pour la suite, le porte-parole de la CSET, la Coordination de ces fédérations de syndicats doit se retrouver pour réfléchir sur la suite à donner.
« Au pire des cas, on ira aux Assemblées Générales pour en décider », précise-t-il sans pour autant exclure la possible d’appeler à une nouvelle grève très prochainement.
La grève de cette semaine a déversé des élèves dans les rues à Lomé. Des élèves du Lycée technique d’Adidogomé ont délogé un certain nombre de leurs camarades des écoles privées de la zone. Le mouvement pourrait se propager rapidement si les autorités n’y prennent garde
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Les enseignants exigent la mise à disposition de la copie du Statut Particulier remise au Premier Ministre, l’ouverture des négociations sur la fixation du taux correspondant aux primes et indemnités et de sa date d’effet et l’intégration des indemnités forfaitaires de vingt mille (20.000) F CFA aux salaires de base des enseignants qui émargent sur la subvention que l’Etat accorde à l’enseignement confessionnel .
Ils revendiquent également la révision du traitement des 1045 enseignants confessionnels émargeant sur le budget additionnel de la subvention, la rédaction et la signature d’un texte de convention de partenariat entre le gouvernement et l’enseignement confessionnel dans un meilleur délai.
En outre, les enseignants exigent l’organisation d’un concours spécial à l’intention des enseignants volontaires du secteur public en vue de leur intégration dans le cadre des fonctionnaires de l’enseignement.