Une étude préliminaire d’identification de filières à fort potentiel de marché et d’emplois a été validée la semaine dernière à Lomé. C’est une étude conduite par la Banque mondiale avec un co-financement de la GIZ. Elle vise à appuyer le Togo, à évaluer les options d’inclusion économique des jeunes afin d’accroître leurs revenus et créer de nouveaux emplois. Le document met en évidence 22 filières au total dont 9 agricoles.
Selon l’étude, les jeunes togolais gagneraient plus en se lançant dans les filières agricoles telles que l’ananas, l’apiculture, l’aquaculture, le karité, le sésame, le soja, les champignons, le fonio, ou les légumes.
Selon la comparaison, leur marge de manœuvre est réduite, quand il s’agit des filières comme le Coton, le café-cacao, et même l’anacarde.
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Selon l’équipe de la banque mondiale, si le coton est la première culture d’exportation du Togo, l’or blanc dont la récolte, « pénible », se fait essentiellement de façon manuelle, attirerait moins la couche juvénile.
Le Café-Cacao, principalement destiné à l’exportation, est relégué dans la catégorie des filières les moins porteuses pour les jeunes, en raison des fluctuations répétitives des cours mondiaux.
Il s’agit toutefois de résultats préliminaires qui devraient servir, à terme, à identifier les chaînes de valeur porteuses et les besoins en investissements et en développement de compétences des acteurs afin de faire face à la problématique de l’emploi et de l’autonomisation des jeunes, 58% de la population active.
Des données qui appellent à un dialogue sur l’importance d’une meilleure inclusion économique des jeunes dans des filières agricoles, selon Victoire Tomegah Dogbé, ministre en charge du développement à la base, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes.
La Représentante Résidente de la Banque mondiale, Hawa Cissé Wagué a estimé que « la promotion des chaînes de valeur porteuses contribuera à l’intégration de l’offre et de la demande de la main d’œuvre dans le secteur » agricole qui détient « un fort potentiel de croissance et d’emploi au Togo».
Au Togo, 40% de l’économie soit 60% des emplois reposent sur le secteur agricole, la moitié de la population en âge de travailler en zone rurale était encore en situation de sous-emploi en 2017.
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