Le Togo vient d’enregistrer une victime liée au phénomène des gros bras. Vendredi dernier, un homme de 37 ans a trouvé la mort lors d’une altercation entre un groupe d’individus et les forces de défense et de sécurité à Zanguera. A l’origine de l’affaire, une descente punitive d’une cohorte de gros bras.
L’information est donnée par le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile. Général Damehame Yark indique que tout est parti de l’interpellation le 3 février dernier à Zanguera, de deux individus. Il s’agit de « gros bras » auteurs de violences volontaires sur certaines personnes lors d’un affrontement.
Vendredi, les proches des intéressés sont partis s’attaquer aux parents des victimes de l’agression de la veille. Les gros bras reprochent à ces personnes d’avoir été à l’origine de l’arrestation de 2 des leurs. Dans leur descente, ils ont enlevé une personne à Guekope, sur la route du grand contournement à hauteur de la barrière érigée par les forces de sécurité le groupe mixte de surveillance Anti-Covid.
Des courses-poursuites ont été engagées entre deux groupes qui s’affrontaient. C’est alors que la gendarmerie, alertée, a envoyé quelques éléments sur le terrain.
De violents gros bras
Les éléments de la gendarmerie ont tenté de s’interposer entre les deux parties, en procédant à l’interpellation de 4 personnes et faisant appel aux renforts pour contenir la situation.
« Ces gendarmes, débordés par la foule, ont fait l’objet d’agression de la part d’une cinquantaine d’individus armés de machettes, de gourdins et de pelles. À l’arrivée des renforts, et vu le caractère particulièrement violent et hostile de ces individus et dans le souci de pouvoir maîtriser les meneurs, les gendarmes ont dû faire des tirs de sommation ayant occasionné la blessure par balle du nommé Nossi Yao (37 ans), cultivateur et tenancier de bar, demeurant à Guekope, préfecture de l’Avé », rapporte le ministre de la sécurité.
Le Général Damehame Yark ajouté que la victime succombera des suites de ses blessures après évacuation au CHU Sylvanus Olympio.
Les personnes interpellées seront présentées au procureur de la République, a informé le ministre.
Gal Yark rappelle que le phénomène de gros bras est « illégal » et « formellement interdit » sur toute l’étendue du territoire et expose ses auteurs à la rigueur de la loi.