4 blessés graves dont un actuellement en soins intensifs ont été enregistré lundi suite à l’écroulement d’un immeuble de 3 étages en construction à Hedzranawoe, près de l’aéroport de Lomé. L’accident s’est produit suite à l’effritement de l’un des piliers, selon plusieurs témoins.
Le drame s’est produit aux environs de 18 heures alors que les ouvriers étaient encore sur le chantier, selon des informations rapportées par Icilome. L’un des manœuvres a expliqué qu’ils sont en train de travailler et un des piliers s’est effrité d’un coup, occasionnant l’effondrement de tout l’immeuble.
« J’ai appris qu’il y avait eu des blessées dans la maison voisine. Quatre filles. Elles sont actuellement à l’hôpital. L’une des blessées est dans le coma. Il y a des piliers qui sont tombés sur les chambres des maisons voisines. Pratiquement, il y a trois maisons qui ont été touchées. Mais grâce à Dieu, il n’y a pas eu de pertes en vies humaines », raconte un témoin.
Le chantier en question a démarré mais ne finit jamais. Les travaux avaient repris en 2014 avant d’être suspendus un an après pour ne reprendre que l’année dernière.
{loadmoduleid 210}
Contactée juste après le drame, la police togolaise s’est dépêchée sur les lieux pour faire le constat.
Mardi, une délégation de la commission d’inspection des travaux de construction conduite par Nicolas Kossi Akidjetan s’est rendue à son tour sur les lieux. Selon cette structure, le propriétaire de l’immeuble n’a pas obtenu le permis de construire avant de démarrer les travaux.
« A priori, c’est une erreur humaine, défaut de compétence technique. Nous n’avons trouvé aucune trace de permis de construire pour cet immeuble effondré. Cela veut dire que le promoteur ne se serait pas présenté à l’autorité locale pour vérifier si les conditions sont réunies pour construire ici. Et s’il y a défaut de construire, il n’y a plus de débat. On peut imaginer tous les défauts possibles susceptibles d’entrainer des accidents », a déclaré M. Akidjetan.
L’architecte explique par ailleurs que « les règles de l’art n’ont pas été respectées ». Il annonce une enquête bien organisée pour situer les responsabilités.
« L’enquête sera conduite par les experts du laboratoire national. Le ministère des travaux publics sera impliqué, l’autorité municipale sera impliquée. Naturellement, s’il y a des volets judiciaires, la justice aussi sera impliquée », a-t-il précisé.
{loadmoduleid 212}