Ancien secrétaire d’Etat chargé des relations avec les institutions de la République et actuellement Conseiller de Faure Gnassingbé, Christian Trimua est aussi catégorique que le Chef de l’Etat au sujet du départ immédiat de ce dernier du pouvoir comme le veut une frange de l’opposition togolaise. Pour M. Trumua, Faure Gnassingbé ne quittera pas le pouvoir sous la pression de la rue. Il estime que la résolution de la crise politique que connait le Togo passera aussi par le renouvellement de la classe politique…
Intervenant dimanche dans une émission sur Pyramide FM, l’ancien ministre a tenu à rappeler que ceux qui cherchent à chasser Faure Gnassingbé par la pression de la rue « perdent leur énergie et leur force ».
« Le président a été élu. Si les Togolais estiment qu’ils ne veulent plus d’un Gnassingbé au pouvoir, qu’ils votent contre lui », dit-il précisant que le parti UNIR peut encore le désigner candidat pour les prochaines élections si les militants trouvent en lui le candidat le mieux indiqué.
Christian Trimua accuse l’opposition de vouloir occulter les grands changements qui se font sous Faure Gnassingbé depuis 2005 en se basant sur son patronyme.
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Sur la problématique de patronyme, M. Trimua indique que le Togo est un petit pays en taille et en démographie et où les croisements familiaux sont énormes. De ce fait, il précise qu’évoquer des patronymes ou des arbres généalogiques quand il s’agit du pouvoir au Togo, risque à un moment donné d’exclure une bonne partie des Togolais de la gestion de la chose publique notamment les Gnassingbé, les Olympio, les Fabre, etc.
« Ce qui est fondamental, c’est d’établir les règles d’accession au pouvoir qui rassurent les uns et les autres et dont l’application doit être stricte, pour permettre aux Togolais, indifféremment de leur famille ou de leurs origines ethniques de briguer des mandats électifs», a-t-il proposé.
Et si la crise politique persiste dans le pays, le Conseiller de Faure Gnassingbé pense que c’est à cause du manque de renouvellement de la classe politique. Pour lui, si la classe politique se renouvelait, la crise politique togolaise serait résolue à 80%.
« 25 à 30 ans après, on a le même panorama. Dans les 62 députés d’UNIR, il y a un fort renouvellement. Ceux qui ont travaillé dans le système RPT sont extrêmement minoritaires. Nous pensons que si nous avons les jeunes de notre promotion en face de nous dans les discussions, on gagnerait beaucoup », relève-t-il.
M. Trimua ajoute que UNIR est le parti qui a le plus promu les jeunes en son sein et fait la culture de l’alternance. Il précise par ailleurs que c’est un fantasme que de croire qu’à UNIR des caciques auraient une emprise complète sur la machine politique du parti.