La journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains a été observée jeudi au Togo. Elle a été marquée par une séance de travail qui a réuni les membres de la Commission nationale d’accueil et de réinsertion des enfants victimes de la traite. Pour donner une envergure à la lutte contre la traite au Togo, un plaidoyer est initié pour la prise d’un décret créant la Commission nationale.
Au Togo, plus de 2000 enfants sont victimes de la traite ces dernières années. A titre d’exemple, en 2019 seulement, la Commission nationale d’accueil et de réinsertion a enregistré 235 enfants victimes de traites interne et transfrontalière. Il s’agissait de 195 filles et 40 garçons dont les âges sont compris entre 8 et 17 ans.
Des enfants se retrouvent au Bénin, au Ghana, au Nigeria et au Gabon notamment. La plupart des victimes de ce phénomène se retrouvent dans le travail domestique, l’exploitation sexuelle à des fins commerciales, l’agriculture, la vente informelle sur le marchés.
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A cela s’ajoute désormais le fait que même des personnes adultes sont victimes de cette traite tant à l’interne qu’à l’extérieur du Togo. D’où la nécessité pour le gouvernement togolais d’agir.
La séance du jour a permis aux membres de la Commission nationale d’accueil et de réinsertion des enfants victimes de la traite de relancer les efforts de lutte contre la traite au Togo. Il a été également question de mettre en place une feuille de route pour le plaidoyer en vue de la prise du décrit portant création de la Commission nationale de la lutte contre la traite.
« Nous avons essayé de faire l’état des lieux de la situation… La traite touche désormais même les personnes adultes. Nous avons discuté et nous allons à présent faire le plaidoyer pour la mise en place d’une structure nationale devant s’occupant de la traite. Le problème est réel et il faut que les gouvernants prennent conscience et agissent », a lancé Marceline Galley Agbessi, Directrice des normes et des relations internationales.
La Secrétaire permanente de la commission nationale Commission nationale d’accueil et de réinsertion des enfants victimes de la traite explique que la création par décret d’une structure nationale permettra la mise à disposition des moyens de fonctionnement, de prise en charge des enfants et de réinsertion.
A noter que l’actuelle commission est interministérielle. Elle est mise en place depuis 2002.
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