L’Office Central de Répression du Trafic Illicite de Drogue et du Blanchiment (OCRTIDB), a arrêté le 11 juin dernier un présumé trafiquant d’ivoire en possession de deux défenses d’éléphant. Il s’agit de Rasmane Dialga, fonctionnaire d’État burkinabè. Le mis en cause a été immédiatement placé en garde à vue avant d’être déféré à la prison civile de Lomé après avoir reconnu les faits devant le procureur.
L’opération a été menée avec l’appui du Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières (MERF) et en collaboration avec EAGLE-Togo.
Dialga, qui avait quitté le Burkina Faso avec les défenses dissimulées dans son sac de voyage, a traversé la frontière nord du Togo et parcouru la distance jusqu’à Lomé à bord d’un bus de transport en commun.
Il a avoué avoir l’intention de vendre les défenses en collaboration avec son supérieur hiérarchique, qui bénéficiait également des profits de ce commerce illicite. Initialement, Dialga a nié les accusations mais a fini par admettre ses intentions devant les autorités policières.
Jusqu’à 5 ans de prison pour trafic d’ivoire
Le trafiquant risque une peine de prison allant d’un à 5 ans et une amende pouvant atteindre 50 millions de Francs CFA.
Cette arrestation met en lumière les efforts des autorités togolaises et des organisations de protection de la faune pour lutter contre le braconnage et le commerce illégal d’ivoire. La protection des espèces menacées, dont les éléphants, constitue une priorité pour le Togo, qui a ratifié plusieurs accords nationaux et internationaux pour sauvegarder la biodiversité.
Le braconnage des éléphants et le trafic international d’ivoire ont des conséquences écologiques dévastatrices. La disparition massive des éléphants perturbe la dynamique écologique, modifie la composition des espèces et impacte les pratiques d’élevage sur de vastes zones.
Malgré l’interdiction du commerce international d’ivoire depuis 1989, les populations d’éléphants d’Afrique continuent de décliner. Chaque année, entre 20 000 et 30 000 éléphants sont tués pour leurs ivoires, réduisant la population à environ 415 000 pachydermes en Afrique.