Le Groupe de travail des Nations Unies a été saisi il y a peu sur le sort des militants du Western Togoland. L’Organisation des Nations et des Peuples non représentés (UNPO) a déposé une plainte auprès de cette entité dénonçant la « détention arbitraire » des militants du Homeland Study Group Foundation (HSGF). Ce mouvement lutte pour l’indépendance de la partie du Ghana appelée « Togo Britannique ».
Selon l’UNPO, les autorités ghanéennes ont procédé au cours des dernières années à d’innombrables arrestations et détentions arbitraires de membres de HSGF pour avoir participé à des manifestations ou à des réunions en faveur de l’indépendance du Togoland.
« Un schéma de pratique a émergé par lequel les membres de la HSGF sont arrêtés en vertu d’une allégation suspecte de participation à des crimes graves tels que la trahison, détenus sans inculpation pendant de longues périodes, puis relâchés sans inculpation », déplore l’UNPO.
Dans un communiqué de presse l’UNPO évoque spécifiquement George Nyakpo, un leader du mouvement, qui a récemment subi 156 jours de détention.
Togoland et loi spéciale
Dans sa soumission au Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire, l’UNPO conteste directement l’utilisation de la loi sur les organisations interdites, demandant son abrogation.
« Nous contestons également la détention de M. Nyakpo de manière plus générale. Au-delà de l’utilisation de la loi sur les organisations interdites, sa détention viole le droit des droits de l’homme », pointe cette l’Organisation non gouvernementale.
Si George Nyakpo a été remis en liberté récemment, il continue d’être poursuivi par les autorités ghanéennes. En plus, il a été menacé d’arrestation immédiate s’il parlait du droit à l’autodétermination au Togoland occidental.
« Son cas est un autre exemple de la criminalisation des mouvements d’autodétermination et des tactiques employées par les États pour les faire taire que nous voyons dans le monde entier », poursuit l’UNPO.
A partir de cette plainte, l’UNPO demande au groupe de travail de l’ONU de faire la lumière sur les malversations dans lesquelles les autorités ghanéennes continuent de se livrer et servira à établir un précédent qui pourra empêcher la propagation de cette pratique étatique.
Notons que le mouvement du Homeland Study Group Foundation (HSGF) a perdu le 16 octobre 2021 son fondateur. Charles Korme Kudzorzi populairement connu sous le nom de “Papavi” a lui-même fait face à de multiples procès avant son décès à l’âge de 88 ans.