La Police togolaise vient de mettre la main sur des malfaiteurs pas comme les autres. Il s’agit des membres d’un réseau de braqueurs-violeurs qui sévissait depuis l’année 2021 à Lomé et dans ses environs. Selon la police nationale, ces brigands sont les mêmes à avoir commis le cambriolage suivi de viol dont avait été victime l’une des fille de l’opposant Agbéyomé Kodjo. L’un des braqueurs-violeurs est toujours en fuite.
Dans le nuit du 25 au 26 juin derniers, alors qu’elle est rentrée au Togo avec son conjoint, l’une des fille d’Agbéyomé Kodjo a été victime d’un viol collectif. Son conjoint lui avait reçu une balle dans le pied. Les agresseurs du couple étaient alors partis avec plus de 8.433.000 FCFA et d’autres objets de valeur. La scène se passait à Gbodjomé (25 km de Lomé).
Alertée par ce cas, qui avait été abondamment fait le tour des réseaux sociaux et bien d’autres qui se sont également produits dans les mêmes conditions, la police a ouvert une enquête. Elle vient d’arrêter deux membres de ce réseau.
Ils sont pour spécialité d’opérer à 3 ou à 4, cagoulés et armés de pistolets automatiques et se déplacent à bord d’un véhicule. Selon la Police, ils ont aussi en leur possession des fils dont ils se servent pour ligoter leurs victimes avant de commettre leurs forfaits.
Les 2 personnes arrêtées sont Alphonse BB., Ivoirien âgé de 30 ans, sans profession domicilié à Agodéké depuis 2020 où il se fait passer pour un revendeur de voitures d’occasion, et Yannick (alias Dieudonné), Togolais de 23 ans, né en Côte d’Ivoire, demeurant à Ablogamé.
« La fouille de leur véhicule et les perquisitions de leurs domiciles respectifs ont permis de découvrir deux pistolets automatiques de marque Beretta et Z8 Millenium, cinq cartouches de 9mm, une machette, des marteaux, des burins, des pieds de biches, des tenailles, des tournevis, deux cagoules et plusieurs effets vestimentaires de couleur noire dont ils se servent pour faire croire à leurs victimes qu’ils sont des agents des forces de l’ordre en tenue », a indiqué vendredi la police togolaise.
Les exploits des braqueurs-violeurs
A leur actif, plusieurs vols à main armée et cambriolages, dont certains suivis de viols collectifs.
Le plus récent est celui du 14 août dernier au quartier Agbata Gbodjomé. Ils avaient attaqué un couple à sa résidence, ligoté le chef de la maison sous la menace d’armes à feu, et emporté une somme de 9.150.000 F CFA, et des bijoux de valeur.
Mais avant, ils avaient dans la nuit du 26 juillet 2022, surpris un couple togolo-américain à sa résidence à Gbodjomé, et ont tiré une balle dans la jambe de l’homme. Alors que ce dernier se vidait de son sang, ils ont commis un viol collectif sur sa compagne avant d’emporter l’équivalent en dollars de 8.433.000 F CFA et d’autres objets de valeur.
« Ce cas a particulièrement fait la une des réseaux sociaux, plusieurs internautes lui donnant une connotation politique et l’attribuant à des agents des forces de défense et sécurité togolais. Interrogés, ces individus ont reconnu en être les auteurs, précisant que le viol a été commis par Alphonse BB. et LATH Barthélémy, actuellement en fuite », précise la Police nationale.
Les membres de ce réseau avaient le 22 mai 2022 à Baguida, volé dans une résidence privée une somme de 700.000 F CFA, 6 téléphones portables et un poste téléviseur. Ils avaient signé leur passage en violant une mineure de 16 ans.
En mars déjà, ils avaient braqué une revendeuse de produits pharmaceutiques à Agbavi et avient emporté 20 millions Fcfa.
On apprend également qu’en dehors de ces crimes dans des résidences privées, le réseau a cambriolé des agences de micro finances, des pharmacies et des stations-services.
C’est le cas le 18 août 2022 au niveau de la pharmacie Shamma à Amandahomé. Après avoir ligoté l’agent de sécurité, ils ont défoncé la porte et emporté 835.000 FCFA. Même procédé au niveau de la pharmacie Zanguera le 08 août dernier où ils ont emporté le coffre-fort jusqu’au quartier Gbodjomé, avant de soustraire une somme de 3.000.000 FCFA.
En novembre 2021, ils avaient ligoté l’agent de sécurité de la station-service CAP Kpogan et emporté 2.000.000 FCFA.
« D’autres faits sont toujours en cours d’élucidation. Les victimes des cas de viols, faisant preuve d’un courage remarquable, ont formellement identifié leurs bourreaux », renseigne la Police togolaise.
A noter que le 3e membre du réseau, nommé LATH Barthelemy Lebain alias LEMY alias OUEDRAOGO Barthélemy Jean-Yves, qui a réussi à s’enfuir, est activement recherché avec le concours d’INTERPOL.