Le secrétaire général du Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (Synphot) a révélé mardi des cas de harcèlement sexuel et de viol dans les centres de santé et en milieu hospitalo-universitaire. Dr Gilbert Tsolenyanu appelle à un soutien collectif pour les victimes notamment à l’occasion de la prochaine Journée internationale de la femme.
Sur son compte Twitter, Dr Tsolenyanu a indiqué que des étudiantes en médecine et des praticiennes hospitalières ont déploré être tout le temps victimes du harcèlement sexuel dans toutes ses formes.
« Après avoir reçu des étudiantes en Sciences de la Santé, des femmes agents de santé, plusieurs plaintes de harcèlement sexuel, de violence et même viols, le 08 mars 2022 sera placé dans le secteur de la santé sous le thème : ‘’la lutte contre le harcèlement sexuel et la violence faite aux femmes en milieu hospitalo-universitaire’’’ », a-t-il posté.
Qui sont les coupables de ces actes ?
Evoquant la convention 190 de l’OIT et la recommandation 206, le chirurgien insiste qu’il y a obligation de protéger les femmes qui s’engagent dans le secteur de santé, très difficile par essence.
Un secteur pluriel composé des acteurs civils, militaires, religieux et universitaires.
« Nous devons encourager les victimes à libérer la parole, à briser le SILENCE pour mettre fin à ce mal qui s’amplifie », a chuté le syndicaliste.
A l’analyse, on pourrait se demander qui sont ceux qui harcèlent, violent et exercent de la violence sur des femmes agents de santé. Est-ce les patients ou des praticiens hospitaliers eux-mêmes ? La question reste posée et on attend vivement des témoignages des victimes pour situer les responsables.
Mais telle que l’alerte est donnée, on voit bien que ces actes sont perpétrés par des « seigneurs » du secteur de la santé. Ces derniers useraient de leurs positions et autres grades pour « profiter » allègrement des infirmières et autres étudiantes en médecine.
En dehors du Synphot, des organisations de défense des droits des femmes doivent rapidement se saisir du dossier pour éradiquer ce mal qui ronge les centres de santé du Togo.