Le monde entier a observé mardi la journée des Gens de Mer. Au Togo, l’évènement a réuni les acteurs du secteur maritime dans le cadre d’une conférence-débat. La rencontre est axée sur le thème : « le bien être des gens de mer et la place de la femme dans le transport maritime ». Les autorités togolaises ont invité les agences et les autres structures à offrir de meilleures conditions de vie pour les Gens de mer.
Le 25 juin est devenu une date incontournable dans l’agenda social du secteur du travail maritime au Togo. C’est une date qui présente des moments de convivialité, d’échanges et des discussions. En plus de célébrer les actes de courage et de détermination accomplis par ces combattants du monde du travail maritime, cette journée internationale fournit l’occasion de dresser le bilan des progrès réalisés et faire des perspectives.
La conférence-débat organisée mardi a permis de réfléchir sur la nécessité d’amélioration de leur condition de vie des gens de mer.
Les syndicats des gens de mer, les agences de placement des marins, les propriétaires de navires, les professionnels, les compagnies de navigation et les organisations du secteur maritime et portuaire ont pris part à cette activité.
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La rencontre a permis de sensibiliser les agences employeurs de marins sur leurs obligations conformément à la convention MLC 2006, de rappeler aux marins leurs devoirs, de sensibiliser l’assistance sur le rôle essentiel joué par la communauté des gens de mer dans son ensemble, au commerce maritime international et celui du Togo en particulier.
Les problématiques ou menaces actuelles liées aux gens de mer et qui nécessitent des mesures urgentes ont été également abordées.
« La qualité de vie des gens de mer, vecteurs incontournables du commerce mondial, est importante en vue de maintenir et développer l’industrie du transport maritime comme option pour une carrière attractive pour des professionnels impliquant les emplois aussi bien à bord qu’à terre. », a déclaré Hubert Bakaï, le Directeur des Affaires Maritimes.
M. Bakaï a déploré le manque de personnel à bord qui est l’un des plus grands défis du secteur maritime à cause des problèmes récurrents, tels que le refus de congés à terre et aux droits de rapatriement, le manque des infrastructures de loisir pour les gens de mer pour supporter les conditions de vie et de travail à bord à un niveau comparable à celui que jouissent le personnel à terre.
Ouvrant la rencontre le Directeur général des transports a déploré les facteurs qui ont généralement une incidence sur la qualité de vie mer. Il s’agit notamment de l’autorisation de descendre à terre, l’abandon, la question du paiement des salaires, la discrimination, la perspective de l’incrimination ou l’accès à internet ou encore la mise à disposition d’installations pour la pratique d’activités physiques à bord des navires, etc.
Il a indiqué que l’Etat prend des dispositions pour offrir de meilleures conditions dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national de développement (PND, 2018-2019). En effet, l’axe 3 du PND met l’accent sur le renforcement du capital humain avec la nécessité d’amélioration des conditions de vie des différentes couches sociales du pays.
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Plusieurs thèmes ont été développés. Il s’agit de la Convention du travail maritime (CTM 2006), la place de la femme dans le transport maritime, congés à terre, abandon des gens de mer, santé mentale des gens de mer, la non-discrimination….
Eloignés de leur famille, le plus souvent pour des périodes de près de 9 mois, les gens de mer font souvent face aux rudes conditions de vie et sont confrontés à la dangerosité des océans. Certains d’entre eux subissent la maltraitance que leur infligent certains employeurs les laissant « sans salaire, nourriture ni protection, dans les ports étrangers ».
La journée des gens de mer appelle à prendre conscience de ce que la société doit à leur service car 90 % des marchandises transitent par voie de mer.