Après avoir été agressé et torturé lors d’un reportage par les forces de l’ordre, le journaliste Robert Avotor est désormais menacé de mort. Lui qui a vainement cherché de déposer plainte contre ses tortionnaires auprès du procureur de la République, a de nouveau été agressé dans la soirée du dimanche à Sagbado (banlieue-ouest de Lomé).
« Ce soir à 19h 15min alors qu’il était sorti de chez lui pour acheter du pain au bord de la route à Sagbado, une 4 x4 avec à bord des individus l’a poursuivi et l’a renversé avec sa moto avant de prendre la fuite », informe son directeur de publication Ferdinand Ayité sur mur sur facebook.
Plus de peur que de mal, Robert Avotor s’en est sorti. La même source précise que cette agression n’est qu’une menace de plus.
« Des individus à bord d’une voiture banalisée se sont rendus dans son quartier pour identifier formellement son domicile. Il reçoit régulièrement des coups de fil anonyme qui tentent de le dissuader de porter plainte », renseigne M. Ayité.
Depuis plus d’une semaine le Secrétariat du procureur de la république refuse de recevoir les deux plaintes qu’il veut déposer, l’une contre la brigade de gendarmerie de Sagbado et l’autre contre le gendarme Hlonmadon de la brigade de Sanguera qui l’a torturé.
Le cas Robert Avotor vient quelque peu alourdir l’environnement médiatique pollué depuis la fermeture de la télévision LCF et de la radio City Fm. Fermeture taxée d’arbitraire par la société civile, les partis politiques et les organisations professionnelles des journalistes.