La manifestation de la Coalition des partis politiques de l’opposition n’a pas pu démarrer mercredi comme prévu. En lieu et place des partisans de l’opposition, ce sont les forces de défense et de sécurité qui ont plutôt répondu à l’appel des leaders de l’opposition. Ils ont bouclé très tôt les points de rassemblement et de chute décidés par l’opposition et refusés par le gouvernement.
Tout comme les 14 et 25 avril derniers, la manifestation à laquelle ont appelé les leaders de la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise n’a pas eu lieu.
Les lieux de rassemblement désignés par la coalition, qui a rejeté les propositions du ministre Payadowa Boukpessi portant sur les points de rassemblement et les itinéraires, ont été bouclés très tôt par des policiers, gendarmes et militaires. Les tentatives de regroupement étaient empêchées.
Les quelques militants de l’opposition qui étaient sortis ont dû rebrousser chemin au vu du dispositif déployé par les autorités.
{loadmoduleid 210}
Les responsables de la Coalition eux-mêmes étaient réunis au siège de la CDPA pour suivre l’évolution de la situation avant de rejoindre les regroupements. Mais cela n’a jamais été le cas.
« L’artillerie qu’ils ont déployée est plus forte que lors des précédentes manifestations. Il y a une forte présence de militaires à la Plage, à l’église catholique d’Adidogomé et Agoè est carrément une 4e ville assiégée et bouclée. Agoè est totalement pris depuis mardi nuit et nous allons nous prononcer assez rapidement sur la situation », a indiqué à la mi-journée Jean Kissi, Secrétaire général du CAR (parti membre de la coalition.
Les manifestations de l’opposition ne sont pas interdites. Mais le gouvernement a décidé, comme depuis le mois d’avril, de modifier les itinéraires ainsi que les points de rassemblement et de chute. La Coalition des 14 partis a rejeté les propositions du ministre de l’administration territoriale et a décidé de maintenir ces circuits.
C’est dans ces conditions que les regards sont désormais tournés vers la facilitation et la Commission de la CEDEAO qui doivent arrêter une nouvelle date pour un nouveau round du dialogue inter-togolais censé aboutir à un accord de sortie de crise.