La Cour suprême du Togo a annulé jeudi la sanction infligée par la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication (HAAC) au journal « La Symphonie ». Le tabloïd de Yves Galley avait écopé deux mois de suspension pour avoir critiqué une sanction que les membres de la HAAC avaient collé au journal « The Guardian ». Pour la chambre administrative de la Cour, cette sanction de l’autorité de régulation manque de base légale.
Tous les jours pour l’instance de régulation, un jour pour la liberté de presse, est-on en droit de dire au sujet de l’affaire opposant l’instance de régulation au journal La Symphonie.
A la Chambre administrative de la Cour suprême jeudi, l’audience a démarré peu après 8 heures TU. Tour à tour, les avocats des 2 parties sont passés devant les sages pour leurs plaidoiries.
Pour le journal « La Symphonie » et son Directeur de publication, Yves Galley, Me Joseph Akpossogna s’est fendu d’une brillante démonstration faisant passer la sanction de la HAAC pour une décision sans fondements.
De son côtén l’avocat de la HAAC, Me Dandakou soutenait mordicus que son client avait le droit de sanctionner le journal.
Suite à ces plaidoiries, le ministère public représenté par le procureur général, Mawuli Fiawonou, a requis l’annulation de la décision de l’institution de régulation.
Ainsi, la chambre administrative a déclaré la requête de « La Symphonie » recevable. Ensuite, les juges ont estimé que la décision de la HAAC manque de base légale. C’est alors que la chambre a prononcé l’annulation de la suspension du journal.
Le journal La Symphonie s’est fait suspendre par la HAAC pour l’avoir critiqué au sujet de la sanction infligée à The Guardian et à son Directeur de publication, Ambroise Kpondzo.
La HAAC avait également dit dans que le patron de La Symphonie a reconnu avoir commis des fautes professionnels graves. Faux et archifaux, avait déjà affirmé Yves Galley qui a invité l’instance de régulation à ne plus attribuer des propos aux journalistes.
La décision de la chambre administrative de la Cour suprême est révélateur du musellement dont sont victimes plusieurs médias togolais de la part de la HAAC.