Le Nouvel engagement togolais (NET) s’est prononcé mercredi sur le déroulement des élections locales. Le parti de Gerry Taama a relevé des irrégularités mais note qu’elles ne sont pas de nature à influer sur les résultats proclamés. Crédités de 33 sièges de conseillers municipaux dans 29 communes, cette formation politique se tourne désormais vers la prochaine échéance qui est l’élection présidentielle de 2020. A ce sujet, Gerry Taama pense que l’union de l’opposition n’est plus une fatalité. Annonçant des primaires au niveau de son parti pour le choix d’un candidat à la présidentielle, le député invite chaque parti de l’opposition à chercher à occuper le terrain pour créer les conditions d’un second tour et fédérer ensuite les suffrages.
La proclamation des résultats provisoires par la CENI le 5 juillet 2019 donne au NET 33 sièges de conseillers, dans 29 communes sur les 45 où le parti a présenté des candidats. Ces résultats accordent aussi une majorité écrasante au parti au pouvoir, qui comptabilise 64% des suffrages. Gerry Taama et ses collaborateurs en prennent acte, tirent des enseignements et se projettent.
D’abord, le NET est revenu sur le déroulement de processus électoral, note plusieurs insuffisances, à commencer par la validation des listes de candidatures. Pour ce parti, une mauvaise interprétation du code électoral a conduit à des invalidations inexplicables de plusieurs listes de candidatures. Il s’est retrouvé avec 45 listes validées sur les 54 pourtant acceptées par les CELI.
Par ailleurs, le NET n’a pas apprécié le fait que la HAAC ait décidé de ne donner accès aux médias publics qu’à un nombre restreint de listes de candidats.
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Le parti de Gerry Taama fait remarquer également que le scrutin a connu un certain nombre d’irrégularités dues à « la mauvaise interprétation du code électoral par des agents électoraux ». Le NET point également du doigt des tentatives de bourrage d’urnes ou de vote multiples à plusieurs endroits, des empêchements d’accès à des bureaux de vote à certains de ses délégués.
« Ces perturbations et irrégularités en appellent à une meilleure organisation de la CENI, et une communication plus soutenue des acteurs impliqués dans les mécanismes électoraux sur le code électoral », indique le parti.
Pour Gerry Taama, sa formation politique n’a pas fait de recours à la cour suprême « pour la simple raison que partout où des irrégularités ont été observées, leur prise en compte ne modifiait pas de façons substantielle les résultats provisoires publiés par la CENI ».
« l’union des partis de l’opposition n’est plus une fatalité »
Tirant enseignements des résultats publiés, le NET relève un faible taux de participation dans les milieux urbains et la victoire écrasante du parti au pouvoir, UNIR.
Pour Gerry Taama et les siens, les populations ont envoyé un message clair aux partis de l’opposition.
« Il faut changer de paradigme. Les tentatives multiples d’union de l’opposition portent en elles-mêmes les germes de sa déstructuration, voire de sa destruction », indique M. Taama.
Pour le NET, l’union des partis de l’opposition n’est plus une fatalité mais chaque parti doit travailler sur le terrain pour créer les conditions d’un second tour et fédérer ensuite les suffrages.
« La révision constitutionnelle du 8 mai 2019, opérée par les députés des 6eme législatures, ouvre désormais la voie à une nouvelle forme d’approche politique, plus axée sur le l’occupation territoriale de chaque parti, grâce à la disposition des élections à deux tours… », croit Gerry Taama.
Dans la perspective de 2020, le NET annonce donc des élections primaires en son sein pour le choix du candidat devant le représenter à l’élection présidentielle. Le parti sera en congrès le 17 août prochain.
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