La Solidarité Action pour le Développement Durable (SADD) remet sur le tapis la polémique sur l’avant-projet de loi relative à la liberté d’association. L’organisation a tenu du 18 au 19 mai à Lomé une rencontre d’échange et de réflexion sur la liberté syndicale, la protection du droit syndical et le droit de négociation collective. Diverses recommandations ont été formulées à l’issue. Elles visent à préserver l’espace civique jugé en danger par la société civile.
Le séminaire de SADD a été placé sous le thème : « la liberté syndicale, la protection du droit syndical et le droit de négociation collective: enjeux, défis et perspectives ».
La rencontre s’est fixée pour objectif d’amener les leaders syndicaux à faire un état des lieux de la liberté syndicale de la protection du droit syndical et du droit de négociation collective au Togo.
Le séminaire de Lomé s’est assigné aussi pour objectif d’amener les leaders syndicaux à prendre conscience des besoins et implications réels de la modification de la loi 1901 conformément au contexte togolais et faire une analyse des points d’attention des restrictions intervenues dans les pays ayant opéré des réformes sur la loi 1901.
« Notre objectif aussi et nous sommes y parvenus d’ailleurs, c’est de définir un plan d’action qui va se dérouler sur plusieurs mois de façon à impliquer de manière dynamique toutes les organisations pour que la liberté syndicale devienne une réalité à nouveau au Togo. Il s’agit là de la reconquête de la dignité des travailleurs », a expliqué Yves Dossou, coordonnateur de SADD.
Au cours des travaux, les organisations syndicales, les Fédérations professionnelles et plate-forme syndicale composées de 40 Organisations de base avec environ 30 000 membres qui y ont pris part ont noté qu’avec l’avant-projet de loi relative à la liberté d’association, fragilise les syndicats et le dynamisme social au Togo.
Par conséquent, les participants ont recommandé au gouvernement togolais le respect scrupuleux des dispositions internationales auxquelles le Togo a adhéré, la facilitation et la vulgarisation de la procédure de création et d’enregistrement des syndicats professionnels.
Ils souhaitent aussi l’adoption du projet de loi relative à la liberté de réunion en cours en tenant compte des propositions de la Société Civile notamment le G8 et ses alliés syndicaux et la clarification de la cohabitation entre les Chambres et les syndicats professionnels des artisans. Au comité de liberté syndicale et de la protection du droit syndical, ils recommandent le suivi de près des textes de loi nationaux sur les libertés d’expression, de création du syndicat et de réunion, adoptés par le Togo conformément aux dispositions internationales souscrites par le pays afin de garantir aux citoyens leurs droits légitimes.