Les journalistes Loic Lawson et Anani Sossou sont renvoyés devant la justice. Ils sont invités à comparaître mercredi au tribunal de Lomé pour l’ouverture d’un procès dans l’affaire les opposant à un ministre du gouvernement togolais.
L’affaire avait fait couler beaucoup d’encre et de salive. On croyait qu’elle avait pris fin avec la libération des journalistes le 1er décembre 2023. Hélas ! C’est maintenant que tout reprend avec l’ouverture d’un procès.
Loic Lawson et Anani Sossou sont accusés de diffamation par le ministre de l’urbanisme, Kodjo Adedze, dans une affaire de vol d’argent dans son domicile en région.
Les journalistes sont également poursuivis des chefs d’accusation de diffusion de fausses nouvelles et d’incitation à la révolte. Si le cambriolage est indéniable, il est reproché aux journalistes d’avoir surestimé la somme d’argent emportée par les voleurs.
Plusieurs tractations en interne ont permis d’obtenir cette liberté provisoire. On signale notamment le grand rôle joué par la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH). Une mission du président de l’Union internationale de la presse francophone (UPF Internationale), Madiambal Diagne était également venu en appui.
Loic Lawson et Anani Sossou ont présenté des excuses
Il avait été exigé que les journalistes présentent des excuses ; ce qui a été fait depuis leur remise en liberté provisoire. Loic Lawson et Anani Sossou ont également respecté les mesures de leur contrôle judiciaire, qui est finalement levé. Même si leurs passeports sont toujours bloqués.
A l’époque, des organisations professionnelles de presse comme le Patronat de la Presse Togolaise (PPT) avaient demandé à ce qu’on accorde une liberté totale aux journalistes. Cette organisation avait utilement appelé à la révision entre autres des articles 3 et 156 du Code de la Presse et de la Communication en République Togolaise et, l’article 66 de la loi organique de la HAAC.
On se rappelle que c’est bien à partir des dispositions sus-évoquées que les journalistes Ferdinand Ayité et Joël Egah ont fait la prison en 2021 avant d’être libérés. Joël Egah est décédé quelques semaines après sa sortie de prison. Depuis 2023, le dossier a été réactivé. Ferdinand Ayité et Isidore Kouwonou finiront par quitter le Togo. Ils ont été condamnés par contumace à 3 ans de prison ferme.
Le 13 novembre 2023, les mêmes dispositions ont permis d’envoyer les journalistes Loïc Lawson et Anani Sossou en prison.
Malgré les excuses publiques présentées par les deux journalistes, un procès s’ouvre encore dans le dossier laissant craindre, selon plusieurs observateurs, un scénario comme celui du dossier Ferdinand Ayité, Isidore Kouwonou et feu Joël Egah.
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