Le monde médiatique togolais a un nouveau code de la presse et de la communication. La nouvelle loi votée lundi par l’assemblée nationale prend en compte la question des nouveaux médias ou des médias en ligne. Elle redéfinit également le profil professionnel du journaliste togolais, ainsi que sur la nécessaire mutation des organes de presse en de véritables entreprises de presse.
Le nouveau code de la presse et de la communication en République togolaise introduit de nouvelles dispositions.
La première innovation est relative à l’exigence pour toute personne désireuse de devenir journaliste de disposer d’au moins une licence ou un BTS en journalisme obtenu dans un institut, une école ou un établissement de l’enseignement supérieur ou d’un diplôme équivalent.
Les notions de technicien des médias et d’auxiliaire de presse ont été précisées ainsi que le profil des personnes qui peuvent s’en prévaloir.
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Dans la même dynamique, les droits et les devoirs des journalistes, des techniciens des médias et auxiliaires de presse ont été consacrés par le code.
Outre la redéfinition du profil et du statut du journaliste togolais, le code a aussi consacré la notion d’entreprise de presse en lieu et place des organes de presse.
Ces entreprises de presse sont de 3 ordres, notamment l’entreprise de presse écrite, l’entreprise de communication audiovisuelle et l’entreprise de presse en ligne, selon l’article 50.
Dans les dispositions transitoires et finales, l’article 182 dispose que « tous les organes de presse écrite, audiovisuel et en ligne ne disposant pas d’une autorisation avant l’entrée en vigueur du présent de code, disposent de 3 ans pour s’y conformer. Passé ce délai, tous les récépissés et autorisations préalablement données deviennent nuls et de nuls effets ».
Le code en ses articles 51 et 55 respectivement fixe le principe de l’aide de l’Etat aux entreprises de presse et la création d’un fonds de soutien et de développement de la presse.
« L’Etat consent à la presse des avantages d’ordre économique et financier. Les conditions d’éligibilité et les modalités d’octroi sont fixées par décret en conseil. L’Etat alloue une subvention à la presse pour la couverture médiatique des consultations électorales » soulignent les articles 51 et 52.
Selon l’émissaire du gouvernement, Katari Foli-Bazi cette loi a pour but de professionnaliser et d’assainir le secteur des médias et de la communication au Togo. Elle devra permettre également à la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) d’assurer plus efficacement sa mission de régulation des entreprises de presse.
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